« Asian flush » : Quand l’alcool vous fait rougir !

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Le saké est cet alcool de riz japonais connu dans le monde entier. Les japonais en raffolent alors que génétiquement, la plupart d’entre eux ne supporteraient pas d’en boire plusieurs verres.

Dans une vidéo, Joss Fong, journaliste à Vox, raconte comment boire de l’alcool devient vite pour elle et pour de nombreux une situation gênante : elle devient rouge comme une tomate, cette réaction appelée « asian flush » aux États-Unis.

Une enzyme déficiente

Environ 40 % des Japonais réagissent de la même manière, comme 30 % des Chinois-Taïwanais et 26 % des Coréens. Aux États-Unis, ces statistiques augmentent encore : l’asian flush touche 43 % des Américains d’origine chinoise et 32 % de ceux d’origine coréenne.

Pour comprendre d’où vient ce phénomène, il faut d’abord rappeler comment notre organisme élimine l’éthanol. Quand nous buvons, l’alcool arrive d’abord dans l’estomac, où une petite partie (au maximum 20 %) est métabolisée. Le reste passe dans le sang et est transporté vers le foie, le cœur, le cerveau… Enfin, c’est le foie qui se charge en grande partie de s’en débarrasser.

L’asian flush est la manifestation extérieure de cette particularité génétique

Là, deux enzymes entrent en jeu. La première, l’ADH (l’alcool-déshydrogénase) le transforme en éthanal. La deuxième, l’ALDH2 (aldéhyde déshydrogénase 2) prend le relai et le change en acide acétique, qui ressemble au vinaigre et est beaucoup plus facile à éliminer pour le corps.

C’est cette seconde enzyme qui ne fonctionne pas chez une partie des Asiatiques, comme le rappelle cette publication de l’Inserm. La faute à une mutation génétique qui l’a rendu inactif.

L’organisme se sent menacé

L’asian flush est simplement la manifestation extérieure de cette particularité : leur organisme se sent menacé et les vaisseaux sanguins se dilatent. Incapable de s’en débarasser, leur corps accumule un niveau d’éthanal jusqu’à six fois la normale.

«Après une bière, mon rythme cardiaque double, mes yeux sont injectés de sang et au bout d’une demi-heure, j’ai mal à la tête», ajoute Joss Fong.

Si vous êtes asiatiques et que vous ne subissez pas ce genre de réactions ne vous réjouissez  pas trop vite : votre corps ne les alarme pas aussi vite, mais l’ivresse est toujours le signe extérieur d’une intoxication plus ou moins aiguë à l’ingestion d’alcool.


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