Raromatai ‘ete créations : Découvrez les trésors de Michel Jamet

Dans son atelier de tressage, Michel JAMET conçoit et fabrique des merveilles en pae’ore, purau ou en ni’au, allant de la fabrication du panier traditionnel à la réalisation sur mesure d’objets utiles et décoratifs.

Michel allie praticité et esthétique, ses paniers réalisés de façon artisanale, aux variations de couleur et de matière sont naturels et uniques pour chaque exemplaire.

Avant de s’installer comme artisan, Michel JAMET s’est formé pendant une année auprès d’une dame originaire des Australes. « Afin de fabriquer des paniers dans la plus pure tradition Polynésienne, j’utilise des techniques élaborées et transmises par les anciens ».

Comme beaucoup de passionné, il évoque une sorte de besoin de modeler des matériaux, d’en sentir les odeurs, d’en écouter les sons, d’apprendre à les connaître.

Il encourage les artisans à poursuivre la production et à apprendre à d’autres leurs savoirs et leurs savoir-faire, en particulier au sein de leur famille afin que l’artisanat traditionnel soit transmis aux générations futures tant comme source de revenus que comme expression de créativité et d’identité culturelle.

Côté mode, le panier traditionnel, quel que soit sa forme, a toujours flâné sur les plages et en ville, en soirée comme en journée. Nous sommes toutes  à la recherche du modèle unique que nous arborons avec fierté,  un trésor trouvé à une exposition artisanale.

Aujourd’hui nous partageons avec vous Raromatai ‘ete créations, les trésors de Michel JAMET, il nous raconte.

Peux-tu te présenter à nos lecteurs en quelques mots ?

Michel Jamet, j’ai 53 ans. Je suis né en Provence, et je vis en Polynésie depuis 4 ans.

Peux-tu nous présenter ton activité en détails ?

À partir des techniques traditionnelles de tressage polynésien, je réalise toutes sortes d’objets utilitaires ou décoratifs en matières naturelles (pae’ore, ni’au ou purau).

Comment définirais-tu ton métier et la philosophie qui t’anime ?

Je suis très attaché à la sauvegarde du patrimoine artisanal qui disparaît malheureusement avec la mémoire des anciens.
Il se fait toujours de manière très économique et dans le respect de la nature. Il fait preuve d’un important savoir faire patiemment élaboré et d’une grande technicité. Il a été trop longtemps dénigré au rang d’activités secondaires en Polynésie pour des jeunes en échec scolaire.

Comment as-tu appris à réaliser tes produits ?

J’ai toujours été très manuel. En métropole je tressais déjà des matières végétales comme l’osier.
Arrivé en Polynésie je me suis d’abord intéressé au tressage du ni’au pour confectionner des chapeaux
Puis j’ai découvert le pae’ore et l’artisanat des Australes. Pendant un an j’ai pris des cours avec une polynésienne originaire des Australes.
Par la suite des séjours à Rurutu et Rimatara m’ont permis de me perfectionner en rencontrant des artisans.

D’où viennent tes matières premières ?

Je fais venir essentiellement mes matières premières de Rimatara. L’île est spécialisée dans la culture du pandanus et les feuilles sont toujours de bonne qualité.

De quelle manière travailles-tu lors de ta phase de création ?

Je fais des recherches de vieux paniers dans les livres ou dans mes connaissances ou lors de rencontres.
Je dessine les modèles ou les motifs.
Dans tous les cas j’essaye d’allier l’ancien et le moderne pour répondre à la demande.

Est-ce que par exemple la musique, la nature ou l’art traditionnel sont des éléments qui t’entourent à ce moment-là ?

Je suis toujours à la recherche de fibres naturelles ou teintures naturelles qui pourrait être utilisées dans cet artisanat. Je recherche aussi des vieux objets à remettre au goût du jour. La création passe aussi par l’association de différentes matières et l’élaboration de nouvelles formes.

Quelles forces en retires-tu ?

La patience, la créativité et une certaine fierté quand mes créations sont terminées et qu’elles plaisent

Ou puises-tu ton inspiration ? 

Auprès de mon épouse, ma plus grande fan et ma première critique.
Mais aussi des voyages dans les différents archipels de la Polynésie et dans le triangle polynésien, les rencontres de personnes artisans ou non, la nature.

Ce qui te plait le plus dans ton travail de créateur ?

La phase de recherche et d’élaboration à partir d’un nouveau problème ou d’un nouvel objectif.
Mais aussi la diversité des tressages qui permettent une infinité de créations.

Qu’est-ce qui t’animes en te levant chaque matin ?

Faire découvrir ou redécouvrir cet art pour éviter sa disparition.
Faire plaisir à mon entourage et à mes clients.

Le meilleur conseil que l’on t-ai jamais donné ?

Le respect de l’autre, le partage, la transmission et l’humilité.

Quel conseil donnerais-tu à un ou une jeune créatrice qui aimerait se lancer ?

D’abord se former aux techniques. Aller à la rencontre des artisans des Australes. Être patient et courageux.

Quels sont tes objectifs et projets à venir ?

Faire découvrir cet artisanat en métropole.
Former des jeunes polynésiens pour que perdure cet art ancestral.

Enfin, est-ce que tu as une devise qui te booste au quotidien ?

Toujours apprendre ! Toujours innover !


Il est 1 commentaire

Ajoutez le vôtre

Laisser un commentaire

Like us!

ou

Inscrivez-vous

à notre newsletter

Merci !