Pour la plupart d’entre nous, les commentaires que nous lisons et entendons sur le fait d’être » gras » sont tous liés à notre apparence. On nous incite à perdre du poids parce que nous ne pouvons pas rentrer dans notre paire de jeans préférée et parce que nos fesses ne ressemblent pas à celles des Victoria’s Secret Angels (un phénomène ridicule auquel personne ne devrait prêter attention) – et pourtant nous aussi nous adorons enfiler un joli petit bikini. La réalité de la situation est toutefois plus grave.
Les maladies liées à l’obésité sont considérées comme l’une des principales causes de décès dans le monde. Chaque année, 2,8 millions de personnes au moins meurent des conséquences du surpoids ou de l’obésité. Avec des statistiques aussi choquantes, le poids et la silhouette sont-ils aussi importants que la santé en elle-même ?
Il est d’abord important de comprendre ce que nous entendons par « gros », explique la Dre Caroline Robertson, médecin généraliste. Lorsqu’une personne est classée en surpoids (un adulte dont l’IMC est supérieur à 25-29,9), cela indique qu’elle a un poids supérieur à ce qui est considéré comme « sain ». Lorsqu’une personne est classée obèse (un adulte dont l’IMC est supérieur à 30), cela révèle l’existence d’une maladie chronique caractérisée par un excès de graisse corporelle. Si une personne se trouve dans l’une ou l’autre de ces deux catégories, toute une série de conséquences graves sur la santé sont à craindre et souvent imminentes. »
Ces conséquences sur la santé peuvent se répartir en deux grandes catégories. Tout d’abord, il y a les problèmes qui peuvent résulter du fait que la masse graisseuse enveloppe le corps – cela va de l’apnée obstructive du sommeil, de l’arthrite à la stigmatisation sociale et aux problèmes psychologiques.
Deuxièmement, il y a aussi toute une série de maladies chroniques qui peuvent survenir en raison du nombre élevé de cellules adipeuses dans le corps. Il s’agit notamment de la résistance à l’insuline (pré-diabète), du diabète de type 2, de l’hypertension artérielle, de l’hypercholestérolémie, des accidents vasculaires cérébraux, des crises cardiaques, de l’insuffisance cardiaque congestive et de l’arthrite des hanches, des genoux et du bas du dos. Selon le Dr Robertson, »il y a même des preuves qui portent à croire que l’obésité peut mener au cancer. » L’obésité est liée au cancer du côlon chez les hommes et les femmes, au rectum et à la prostate chez les hommes, et au cancer de la vésicule biliaire et de l’utérus chez les femmes. »
Toutefois, il ne s’agit pas ici de faire peur, car si les conséquences peuvent être graves, elles ne sont pas totalement irréversibles. Comme on le sait, l’embonpoint est causé par une combinaison de nourriture excessive, un manque d’exercice physique et une prédisposition génétique. Et, bien que vous ne puissiez pas modifier vos gènes, vous pouvez certainement agir sur votre environnement et votre degré d’activité.
Il est important de se rappeler qu’il est possible d’inverser la tendance et de réduire une bonne partie des risques pour la santé. Mais l’obésité ne peut pas être résolue avec une solution à court terme, c’est un processus qui dure toute la vie et vous devez adopter un régime alimentaire de qualité et faire suffisamment d’exercice. Les changements n’ont pas non plus à être radicaux – par exemple, il n’est pas nécessaire d’atteindre le poids idéal pour bénéficier des bienfaits d’une perte de poids. Le but du traitement devrait plutôt être d’atteindre et de maintenir un poids santé. Les statistiques montrent que le taux de réussite est beaucoup plus élevé pour ceux qui cherchent à atteindre une perte de poids d’environ 10-15%, contrairement à ceux qui adoptent des régimes et des mesures extrêmes. »
Alors, concrètement, que peut-on faire pour aider à inverser la tendance? Voici les conseils des experts :
La première chose à faire est d’arrêter toute prise de poids supplémentaire et d’établir un objectif réaliste. Ensuite, vous devez mettre en place un régime alimentaire et un programme d’exercices.
Mangez des aliments plus nutritifs à « faible densité énergétique », comme les légumes, les fruits et les viandes maigres – tout en évitant les aliments riches en graisses saturées et en sucres comme les gâteaux, la restauration rapide, le chocolat et les chips.
Essayez de vous intéresser aux étiquettes des aliments – renseignez-vous sur la valeur nutritive qui est comprise dans les plats que vous mangez et sur la quantité d’aliments que vous consommez par jour.
Faites de 20 à 30 minutes d’exercice modéré entre cinq et sept jours par semaine. Ne vous bloquez pas trop sur une activité – la marche, le vélo, le jogging ou la natation – ces activités sportives font travailler différents groupes musculaires et seront également bénéfiques. Et rappelez-vous, vous n’êtes jamais trop vieux pour changer les choses.
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