Kenny Belaey fait du VTT trial sur une slackline

Kenny Belaey est un grand champion de VTT. Quadruple champion du monde de VTT trial, il connait l’importance de l’équilibre pour être le meilleur. Mais il voulait aller plus loin, repousser les limites en se lançant un défi fou : rouler sur une slackline longue de 18 mètres, au-dessus du vide, le tout à quelques 2700 mètres d’altitude.

Un an d’entraînement pour arriver au jour J. C’est à La Plagne que Kenny a choisi de réaliser son exploit. Tenir debout sur une slackline n’est déjà pas à la portée de tout le monde mais en VTT c’est quasiment mission impossible ! Depuis 23 ans, Kenny enchaîne les compétitions de trials en VTT : rouler debout et tenir l’équilibre, il connait. Par contre, la slackline et l’escalade, ce n’était pas du tout son univers.

“J’ai commandé une slackline par l’intermédiaire que j’ai installé à la maison; j’ai essayé tout d’abord de marcher dessus puis d’évoluer avec mon vélo. Au moment où ma roue a touché la slackline pour la toute première fois, honnêtement j’ai cru que ce serait impossible” explique Kenny Belaey.

Quand on est sur une slackline, on est dans le vide; et c’est un sport qui demande beaucoup de maitrise mentale. Avec le vide en contrebas, il faut se concentrer sur le point final. Pour Kenny, c’est encore plus difficile car il est obligé de regarder vers le bas pour manoeuvrer son vélo et pour rester en équilibre sur la ligne …

“Dans les trials, les obstacles sur lesquels je roule sont fixes et immobiles, une slackline est toujours lâche; elle bouge de gauche à droite, et de haut en bas! C’est une question d’habitude bien sûr; une fois que ton corps est habitué aux mouvements de la slackline, il peut se préparer et anticiper. Je me suis entrainé pendant 6 à 7 mois, et à chaque mètre que je prend, la sensation est différente” continue Kenny Belaey.

Grâce à un entrainement poussé, Kenny a réussi à mettre au point des techniques adaptées à la slackline :

“Quand je suis sur la ligne avec mon vélo, je suis vraiment au plus haut.  Il a fallu que je détermine la meilleure vitesse, comment freiner ou comment garder le mieux mon équilibre. Les trois points où je pouvais me pousser et prendre mon équilibre étaient: le bras gauche, le bras droit et ma jambe gauche.”

Mais de l’entrainement au ras du sol, puis entre deux arbres au spot définitif dans le vide entre deux pics montagneux, ce n’est pas tout à fait la même histoire confie t-il : “Le premier jour, j’étais heureux d’être en haut et j’étais confiant. Avec mes compétences en lowline, je pensais pouvoir y arriver. Dès que j’ai posé la roue de devant sur la highline, tout a changé! Je n’avais aucune idée de ce qu’il se passait. Tout ce que j’avais appris était oublié ! On ne peut pas s’orienter et on a aucun point de repère ; au-dessous, c’est le vide total. Au milieu de la ligne, c’est comme si on volait ; on ne sait où aller et puis, on tombe. Je suis tombé tellement de fois… A un moment, j’ai pensé que ce défi ne marcherait pas; c’était un désastre et quelque chose d’impossible à réaliser.”

Après de nombreuses chutes et échecs, Kenny confie qu’il a même songé à abandonner son défi. Après une pause et une meilleure maîtrise de son oxygénation (à 3000 mètres d’altitude, on s’essouffle vite), il a enfin réussi son exploit.

“What you see is what you get”! Avec les roues sur la slackline, si tu tombes, fin de l’histoire. La raison pour laquelle je me suis lancé à faire un tel défi… La première fois que j’ai essayé, ça paraissait impossible…C’est la même chose avec les trials… Mais je n’abandonne pas malgré la difficulté et les accidents. Mon expérience en trial m’a beaucoup aidé. L’équilibre, c’était l’essentiel dans ce projet !

Source : A drenaline


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