Mateia Hiquily, bien plus qu’un espoir tahitien

Plus qu’un espoir tahitien, Mateia Hiquily a prouvé lors de la Hurley Australian Open, 4e étape de la WQS, qu’il faisait bel et bien partie de la cour des grands.
Le jeune tahitien a battu le triple champion du monde (2007, 2009 et 2013) et vice-champion en titre, Mick Fanning, puis il continua d’éliminer ses adversaires ; Jonathan Gonzalez et Ryan Calliman, pour se hisser jusqu’en finale derrière Kolohe Andino.

Lancé dans ce sport depuis 10 ans, Mateia est bien conscient qu’aujourd’hui, le niveau mondial du surf est très haut. Ainsi, il se donne tous les moyens pour arriver le plus loin possible.

De notre côté, c’est avec impatience que nous attendons sa prochaine performance, que nous suivrons de près.

Moving Tahiti : Bonjour Mateia, peux-tu te présenter en quelques mots ?
Mateia Hiquily : Bonjour, je m’appelle Mateia Hiquily, j’ai 19 ans et je vis à Taapuna Tahiti.

M.T : A quel âge as-tu commencé le surf ?
M.H : J’ai commencé à pratiquer le surf à l’âge de 9 ans. J’ai commencé par le bodyboard. Un mois après, on m’a offert une vieille board d’occasion , j’ai essayé et j’ai beaucoup aimé !

M.T : Qui est la personne qui t’as initié à ce sport ?
M.H : Mon père m’a poussé dans ce sport. Ensuite, j’ai rencontré Doumé qui maintenant ne vit plus à Tahiti mais en France ! Il est le premier a s’être intéressé à moi avec Kevin Heminway. Ensuite j’ai été dans des clubs de surf, surtout celui de Pascal Massin dans lequel j’ai appris les bonnes bases et voyagé en France et Australie pendant des années pour faire des compétitions.

M.T : En quelle année as-tu participé à ta première compétition ?
M.H : J’ai fais ma première compétition à l’âge de 12 ans ! Cette compétition avait lieu à la Baie de Papenoo, je suis arrivé 4e. Je voyais Mihimana Braye et tous les autres qui défonçaient le spot… Et moi, je voulais fracasser comme eux haha !

M.T : Peux-tu nous raconter ta première fois à Teahupo’o ?
M.H : Ma première fois à Teahupoo, je devais avoir 14 ans je pense. J’étais arrivé avec un pote à la nage et j’avais vraiment peur ! Quand je suis arrivé au spot de surf, je ne voyais que des gars connus pour prendre des grosses vagues comme Tahurai Henry, Alvino Tupuai, Angelo Faraire, Cedrik… Mais ce jour là, les vagues étaient petites, donc moi je m’amusais et voilà ! Maintenant, ce sont mes meilleurs potes haha !

M.T : Quel entrainement sportif suis-tu pour avoir une bonne condition physique ?
M.H : Je m’entraine tous les jours ! Surtout lorsque je sais que les compétitions arrivent ! Je fais également des trainings avec des coachs comme Stéphane Lambert (Ironmana), où là je pratique la natation et le crossfit.

M.T : Pratiques-tu une autre discipline afin de travailler sur des capacités spécifiques utiles au surf, comme le souffle, l’endurance ?
M.H : Oui bien sûr. Par exemple pour le souffle, je fais de la pêche sous-marine. Et pour l’endurance, de la course à pied en montagne et je commence aussi à pratiquer le jiu jitsu avec Tehau Sandford.

M.T : Suis-tu un régime alimentaire spécial pour garder la forme ?
M.H : Non je ne suis pas du tout de régime spécial. Par contre, je fais quand même attention à ce que je mange, c’est sûr. Beaucoup de poisson cru, je mange du sashimi dès que j’en ai l’occasion.

M.T : Comment gères-tu le stress lors d’une compétition ?
M.H : Lorsqu’une compétition approche, je fais le max pour ne pas stresser. Et en fait, la plupart du temps, je ne reste pas sur le lieu de la compétition pour justement ne plus y penser !

M.T : Quel est ton pire souvenir en tant que surfeur ? Et le meilleur ?
M.H : Mon pire souvenir c’était à Bali. En sortant d’une vague, j’ai jeté la planche vers le haut et elle est revenue tout droit vers moi. J’ai reçu les dérives juste en dessous des yeux. Résultat, j’ai eu 7 points de suture !
Mon meilleur souvenir : toutes les sessions de surf passées avec mes potes à Tahiti ! Et évidemment mes meilleures séries et victoires en compétition.

M.T : Maintenant que tu es dans « la cour des grands », penses-tu faire appel à un coach sportif pour t’accompagner ?
M.H : Actuellement je n’ai pas assez d’argent pour pouvoir payer une personne à me suivre sur toutes mes compétitions ! Je voyage seul et ça n’est pas facile. Comme tout sportif qui désire être professionnel, j’ai besoin d’un coach et je consacre depuis des années une bonne partie de l’argent que je gagne à payer des coachs pour m’entrainer.

M.T : Quelle sera ta prochaine compétition ?
M.H : Ma prochaine compétition se déroulera dans un mois, en Nouvelle Zélande. Il s’agit de la Pro Junior 1-star.

M.T : Enfin, quels seraient tes conseils pour les jeunes passionnés de surf, qui comme toi, souhaiteraient se lancer dans les compétitions ?
M.H :
Je dirai juste qu’il faut avant tout s’amuser, se motiver pour nourrir son envie ! Au départ, le surf est une passion, mais être professionnel demande des sacrifices et aussi de changer sa façon de gérer son temps. Il faut travailler car aujourd’hui le niveau du surf mondial est très haut et il faut être patient et ne pas baisser les bras.

Mateia Hiquily 4


Il n'y a aucun commentaire

Ajoutez le vôtre

Laisser un commentaire

Like us!

ou

Inscrivez-vous

à notre newsletter

Merci !