Tout va bien pour Gillian Flynn. David Fincher a transformé son roman Gone Girl en long-métrage vénéneux. Gilles Paquet-Brenner prend la relève pour Dark Places, adaptation de son premier polar Des lieux sombres (Ed: Le livre de Poche). «Je n’écris pas en pensant au cinéma, déclare la romancière, mais j’ai eu beaucoup de chance pour mes adaptations et les comédiennes qui ont incarné mes héroïnes».
Charlize Theron, poursuivie par le passé.
Après Rosamund Pike, citée à l’Oscar pour Gone Girl, c’est maintenant Charlize Theron qui se glisse dans la peau d’une jeune femme torturée. A 8 ans, elle croit avoir vu son frère massacrer sa famille. Trente ans plus tard, alors que ce dernier croupit en prison, elle se laisse convaincre de revivre cette affaire atroce qui lui a volé son enfance. «Mon inspiration est venue du livre De sang-froid de Truman Capote où une famille se faisait massacrer et de la fascination des Américains pour les faits divers», dit Flynn. Les fous furieux, fans de crimes horribles, qui engagent l’héroïne désargentée, sont fort réussis.
Une héroïne incroyablement forte.
Un groupe d’enquêteurs amateurs, persuadé de l’innocence du frère, envoie cette femme blessée à la recherche de preuves torpillant son propre témoignage. D’abord réticente, elle se laisse prendre par son enquête au point de se remettre en question. «On me traite parfois de misogyne car j’écris sur des femmes qui ont des failles mais je trouve cette remarque misogyne en soi! Je ne vois pas pourquoi on ne devrait raconter que des choses positives sur ses personnages». Son héroïne, brillamment incarnée par Charlize Theron, marque durablement par ses forces et ses faiblesses.
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