The Search, un film qui vous bouleversera !

A partir d’un sujet épineux, le conflit entre la Russie et la Tchétchénie à la fin des années 1990, Michel Hazanavicius signe un long métrage insolite, une sorte d’ovni dans le paysage cinématographique français et à mille lieues – au sens propre comme au figuré – de sa filmographie, du moins en apparence…

L’argument : Le film se passe pendant la seconde guerre de Tchétchénie, en 1999. Il raconte, à échelle humaine, quatre destins que la guerre va amener à se croiser. Après l’assassinat de ses parents dans son village, un petit garçon fuit, rejoignant le flot des réfugiés. Il rencontre Carole, chargée de mission pour l’Union Européenne. Avec elle, il va doucement revenir à la vie.

Parallèlement, Raïssa, sa grande sœur, le recherche activement parmi des civils en exode. De son côté, Kolia, jeune Russe de 20 ans, est enrôlé dans l’armée. Il va petit à petit basculer dans le quotidien de la guerre.

Le film : Une claque. The Search pourrait se résumer ainsi. Après The Artist et son casting franco-français trois étoiles, Hazanavicius effectue un virage à cent quatre-vingts degrés.

En réalité, le réalisateur a pour habitude de se passionner pour des sujets historiquement boudés du grand public et d’utiliser le cinéma pour ce qu’il considère être, un rassembleur de foules.

En accord parfait avec la réalisation, sobre, épurée, contrastée, aux confins du documentaire, il dénonce avec justesse l’injustice de la guerre.

Afin de la mettre en lumière, Hazanavicius a choisi de confronter les points de vue des camps adverses. Celui de la Russie, d’une part, à travers ce jeune homme enrôlé malgré lui dans une armée impitoyable, et celui de la Tchétchénie de l’autre, avec ce garçonnet qui assiste au massacre de ses parents. Le regard de l’enfant… Un habile stratagème qui permet l’incarnation de l’innocence et décuple le sentiment de hasard profond.

Quelques réserves à émettre pour The Search, toutefois, concernant un scénario prévisible et la réalité historique des faits. Puisque, si Hazanavicius manie à la perfection l’art du cinéma, l’aspect narratif et romancé représentent en lui-même une faille. Qu’à cela ne tienne, la petite histoire dans la grande fait toujours son effet.

En fin de compte, The Search, c’est du solide.


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