Comment faire face à la rumeur au bureau ?

xvmef1c5bec-8922-11e5-baf9-287e877f0991

Souvent méchante, parfois vulgaire, généralement mal interprétée et surtout pas fondée, la rumeur ternit les relations au bureau. Et en générale personne n’est épargné par celui ou celle qui sévit. Tentez de taper « rumeur au travail »,  vous verrez que Google fournit des millions de résultats. Les forums sont largement alimentés de discussions demandant comment faire face à des situations critiques et mettre fin à des coups bas portés dans le dos. Ces ragots paraissent futiles  et dérisoires pour certains mais sont en définitive très humiliants pour la personne concernée. La rumeur vient très souvent d’une personne qui se permet de juger et qui n’a aucun scrupule à faire part de son opinion à qui veut l’entendre : « la nouvelle va vite s’intégrer avec sa g….de chaudasse » ou encore «  Lui, il a pas fait de grandes études …j ai vu son CV « . Ces types de rumeurs  sont inoffensives en apparence. Mais plus destructrices et insidieuses, les rumeurs peuvent  aussi porter sur les compétences professionnelles d’un salarié. Dans ce cas, outre la victime, c’est l’organisation même de l’entreprise qui peut être touchée, explique Sandrine Janssen, coach en entreprise.

Pourquoi médire au bureau ?

C’est avant tout un problème d’éducation. Depuis que nous sommes tout petits, on nous élève avec des : « à qui la faute ? ». Les cancans, les rumeurs  servent à dévier l’attention sur quelqu’un d’autre et rendre inaperçues ses propres défaillances. C ‘est ce que font souvent les personnes complexées et en mal de reconnaissance : par peur d’être elles même jugées, elles dénigrent es autres et cherchent un bouc émissaire.  Et il se trouve que dans les entreprises et dans la vie en général, certaines personnes attirent les critiques et la jalousie.  Et une fois qu’on a dit : « c’est la faute à untel », ou qu’on discrédite une personne, il devient très difficile de lutter contre des jugements.

Gossip

Comment les gens victimes d’une mauvaise réputation vivent-elles la situation ? 

Difficilement. Ces situations nuisent forcément aux victimes. Souvent, elles essaient de lutter contre les rumeurs mais c’est très difficile parce qu’elles ont à faire à de vraies teignes qui excellent en matière de déstabilisation, de manipulation et qui ont la peau aussi dure qu’une rascasse. Certaines victimes ont alors tendance à se faire discrètes en se demandant ce que pensent les autres d’elles. D’autres, au contraire, joueront le jeu inverse et s’enfonceront d’avantage en jouant les vilains petits canards. Les rumeurs deviennent réalité… Une telle situation peut être critique pour l’entreprise. Car le plus souvent, la « toxique » attend simplement que celui ou celle censé(e) être la cause du problème s’en aille. Mais ce n’est pas une façon de régler les choses. Les mêmes problèmes  rejailliront à nouveau plus tard. En fin de compte, lorsque l’auteur des  rumeurs en aura terminé avec une personne, elle s’en prendra à une autre.

Comment peut-on remédier à une telle situation ? 

La victime a forcément besoin de conseils et de soutien. Elle devra reprendre confiance en elle et tenter de relativiser :  sa manière de travailler ne nécessitait pas un tel « lynchage ». On peut aussi organiser une réunion, impliquer les employés et ainsi rétablir la vérité. Dans ce cas, il est nécessaire que les membres de l’équipe restent soudés et prouvent que chaque collaborateur contribue à la richesse de l’entreprise. Une fois que l’équipe a bien compris que ce problème peut être résolu sans qu’aucune accusation ne soit portée, on va pouvoir s’attaquer au vrai problème qui nuit à l’organisation de la société. Mais si un tel travail n’est pas fait, on arrive nécessairement au clash. Cela passe soit par une ambiance malsaine et la désolidarisation de l’équipe, soit par un burn-out et une dépression de la victime ou encore son licenciement…

Une victime reprend un nouveau travail, comment peut-elle éviter de se retrouver dans la même situation ? 

Il faut essayer tirer des leçons de ce type de mauvaise expérience. Mais une fois que l’on a quitté l’entreprise, il est difficile d’analyser la situation. Il faut pourtant faire un travail sur soi, un réajustement. Le but étant d’arriver à se « ré-identifier » et de réussir à nouveau à instaurer une relation professionnelle sereine  et en adéquation avec sa propre nature.


Il n'y a aucun commentaire

Ajoutez le vôtre

Laisser un commentaire

Like us!

ou

Inscrivez-vous

à notre newsletter

Merci !