Octobre rose est là pour nous rappeler qu’il est temps d’aller faire sa mammographie. On peut se trouver toutes les mauvaises excuses possibles tout le reste de l’année mais lorsque le mois d’octobre arrive, on se prépare psychologiquement car oui, on doit y aller malgré le fait que ce ne soit pas vraiment une partie de plaisir !
Donc voilà, MAMMOGRAPHIE est inscrit en rouge ou en rose sur notre agenda alors on commence à chercher la motivation auprès des copines. Certaines te saperont le moral : « je DETESTE me faire compresser les seins, ce n’est franchement pas agréable ». D’autres se moqueront : « Arrêtes petite douillette… C’est quand même pas un petit pincement qui va te faire fuir ».
Les copines bien intentionnées nous harcèlent gentiment : « Allez ! Un peu de courage ! », « Je compte sur toi ». Jusqu’à l’incontournable : « Tu seras tellement soulagée, après ! »
Finalement qu’est-ce que nous appréhendons réellement : le moment passé à se faire pincer les seins ou les résultats ? Les deux !
On ne devrait pas se poser trop de questions car rien que dans notre entourage proche beaucoup trop de femme ont eu un cancer.
Jour J – 5 !
On se rappelle les paroles de notre Taote lors de notre dernière consultation : « c’est terrible tous ces décès par seule peur de participer au dépistage »….pétrifiée on avait répondu d’une voix tremblante : « ah oui c’est affreux ».
La date approche, on rêve que quelqu’un nous prenne par la main et nous y amène de grès ou de force ou alors qu’on puisse y aller en groupe de copines pour faire de ce moment un rendez-vous girly. Mais non ce n’est pas comme ça que ça se passe, c’est une affaire sérieuse.
Et personne, à l’ère de la liberté individuelle, ne peut nous contraindre à nous y rendre. Comme une grande, on prend nos responsabilités et on franchit le pas car oui c’est une question de vie ou de mort.
Dépistage du cancer du sein, on y est !
Après quelques heures à geeker dans la salle d’attente, entourée d’un régiment de GI Jane aussi angoissées les unes que les autres, notre nom résonne comme une sentence. En moins de deux secondes on se retrouve les 2 seins comprimés entre 2 plaques de verre, d’abord verticalement puis horizontalement. Ce n’est pas franchement agréable mais finalement ça reste supportable.
Bon à savoir : il vaut mieux prévoir son rdv en première partie de cycle, les seins sont alors plus faciles à examiner et moins douloureux.
On nous demandera d’enlever le haut pour l’examen (mais pas le bas, il vaut mieux du coup éviter de porter une robe si on n’a pas envie de se retrouver en culotte) ainsi que les bijoux.
L’examen dure une dizaine de minutes pas plus.
Puis vient le moment de passer une échographie, personne ne vous le dit au moment de la prise de rendez-vous mais c’est absolument normal : l’échographie est complémentaire de la mammographie, elle permet de confirmer ou de préciser ce qui a été vu.
L’après mammographie : face à face avec le radiologue
Retour à la salle d’attente, où on retrouve les copines de régiment, un peu plus marquées que tout à l’heure. Mon Dieu, si on pouvait recycler l’angoisse des salles d’attente, comme on serait riches !
Le radiologue plisse les yeux devant le cliché rétroéclairé. Après 5 minutes d’examen, il confirme que tout va bien et conseille de revenir dans 2 ans.
Ouf …on passe au travers pour cette fois… On a une pensée émue pour toutes celles qui n’ont pas (eu) cette chance…
Mais, et si le médecin avait mal vu ? Ou s’il avait échangé les dossiers ? Stop !… Tout va bien !
Plus de peur que de mal.
Plus le cancer du sein est détecté tôt, mieux il est pris en charge. N’hésitez plus à vous faire examiner : c’est rapide et finalement ce n’est pas douloureux.
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