« Une image peut être plus puissante et peut avoir plus d’impact qu’une tonne de mots » explique le jeune photographe lillois. Afin de dénoncer la société de consommation et de montrer « la petitesse de l’homme à côté de celle de ses ordures », le photographe français Antoine Repessé a stocké 4 ans de déchets, accumulant plus de 70 mètres cubes d’ordures : 1600 bouteilles de lait, 4800 rouleaux de papier toilette, 800 kg de journaux.
Pour ajouter à ses propres déchets, il a demandé à 200 personnes dans son entourage de lui garder leurs déchets et au total il a récolté 70 mètres cube d’ordures qui sont restées empilées dans sa maison de la cave au grenier… Ensuite il a plongé ses modèles dans une montagne de 5 000 rouleaux de papier-toilette, un océan de bouteilles, d’emballages en carton ou de paquets de cigarettes et a mis en scène les personnages de manière simple et poétique. L’artiste souhaite ainsi faire comprendre les enjeux de la société actuelle : « on nous parle souvent de la quantité de déchets que nous produisons, mais je pense que ça a beaucoup plus d’impact de le montrer » ajoute-t-il. Le travail de ce photographe rappelle un peu les clichés de l’américain Chris Jordan dans sa série « Intolérable Beauty : Portraits of American mass Consumption » qui transformait des montagnes de déchets en paysages dérangeants, à la fois magnifiques et inquiétants. Ici nous avons un peu le même sentiment entre la beauté et l’horreur… un grand écart qui favorise certainement la prise de conscience.
Ce projet percutant intitulé #365 Unpacked a été récompensé aux Sony World Photography Awards 2016.
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