C’est quoi être un bon papa ?

PAPA

Nous avons tous un modèle de père : celui qu’on a eu et qu’on admire ou celui qu’on aurait aimé avoir… On espère beaucoup d’un père, encore faut-il savoir si ce qu’on attend de lui est juste.

Un bon père est l’ami de son enfant

FAUX ! Un père ne devrait pas être l’ami de son enfant. Il est son père :

  • Il incarne l’autorité,
  • montre le droit chemin,
  • éduque
  • prépare l’enfant à vivre en société,
  • dicte les règles et applique les sanctions et qui inculque des valeurs qui serviront l’enfant toute sa vie.

Certes, papa peut prendre un peu de temps chaque jour pour jouer avec son enfant. Mais il doit aussi apprendre à son enfant à jouer seul. Puis à jouer avec d’autres enfants.

Le papa doit apprendre à son enfant à lui parler avec respect. Des mots peuvent être drôles lorsqu’employés dans une conversation entre amis, mais être déplacés dans une relation d’autorité.

Un bon père place l’enfant au centre de son univers

FAUX ! Certes, de nos jours, nos enfants sont des « projets de vie ». Nous voulons leur donner ce qu’il y a de mieux (vêtements, jouets, écoles, activités). C’est normal. Souhaitable, même. Nous voulons mener ces « projets » à terme en leur donnant le meilleur de nous-mêmes, sans pour autant tout leur donner. Ils ne sont pas toute leur vie. Ils sont une partie importante, soit, mais leur travail, leurs amis, leurs loisirs, leurs intérêts personnels et leur vie de couple sont d’autres parties qu’il ne faut pas négliger.

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Un bon père ne se fâche jamais

FAUX ! Premièrement, c’est impossible. Ceux qui affirment le contraire sont des menteurs. Ou des mollusques sans colonne vertébrale. Il est normal de réprimander son enfant lorsqu’il transgresse une règle ou adopte un mauvais comportement/langage. Et il faut le faire sur-le-champ, pas une heure après. Se fâcher montre à l’enfant qu’une limite a été franchie. Cela peut aussi permettre de le saisir, pour lui faire prendre conscience sur-le-champ qu’il doit vite corriger son comportement ou son langage.

Un bon père sait toujours quoi faire

FAUX ! On ne naît pas père. On le devient. Beaucoup de femmes semblent naître avec une envie intrinsèque de se reproduire. La plupart des hommes n’ont pas ces gènes. Le gène du chasseur et du pourvoyeur est encore fortement dans leur ADN. La perspective de devenir père se développe sur le tard, car elle implique de renoncer à une grande partie de ce qu’est un homme, c’est-à-dire un grand enfant lui-même. Devenir père nous force à nous responsabiliser. On se construit donc cette identité de papa graduellement, alors que la maman a tout ça en elle le jour où elle tombe enceinte, non ?

Bref, le papa se pose des questions, se remet en question, fait des erreurs et apprend de celles-ci. Son rôle de père se transforme au fur et à mesure que les enfants grandissent. Par exemple, après la naissance d’un enfant, le papa ne sert pas à grand-chose. Il est surtout en support moral pour la mère, particulièrement si elle allaite. Les premières semaines et même les premiers mois, le papa reste en retrait, disponible, attentif, mais néanmoins effacé. Le bébé naissant a surtout besoin de sa mère. Puis, quand les enfants prennent de l’autonomie, il peut s’impliquer davantage, les nourrir, jouer avec eux, etc. Son rôle évolue en même temps que grandissent les enfants, jusqu’au jour où ceux-ci volent de leurs propres ailes.

Parce que c’est ça le but ultime : dès leur naissance, on commence à préparer ses enfants à quitter le nid familial et à vivre en société.

Un bon père est toujours disponible

Voici textuellement la réponse de Madame Doyon coach familial : « Vrai et faux… Bien que le choix de devenir parent exige de renoncer à une certaine part de liberté afin d’être présent pour les enfants (éviter de travailler 70 heures par semaine, par exemple…), il n’est toutefois pas nécessaire de mettre une croix sur toutes ses aspirations professionnelles et ses loisirs. En fait, laisser les enfants vivre certains délais dans leurs demandes d’attention, les obliger à attendre que leurs pères soient disponibles pour écouter leurs tracas et composer avec ses propres désirs et besoins, voilà autant de manières de les rendre plus tolérants et respectueux envers les autres ».

Alors, qu’est-ce qu’un bon père ?

Un bon père est d’abord et avant tout un père heureux. Et pour être heureux, il convient d’incarner la stabilité, la fiabilité, la connaissance, le réconfort et le bonheur. Le bon père sait que ses enfants l’observent et qu’il est leur modèle, celui sur lequel ils s’appuieront durant des années et se définiront, du moins jusqu’à ce qu’ils se découvrent d’autres héros (athlètes professionnels, chanteurs, acteurs, professeur, premier/ère amoureux/se, etc.). Le papa a quelques années d’exclusivité pour inculquer ses valeurs et faire de ses enfants des citoyens responsables, curieux, ouverts d’esprit, fiers d’eux, passionnés et capables de raisonnement.

Il apprend à ses enfants que, dans la vie, on n’a pas toujours tout ce qu’on veut, ni au moment où on le veut. Qu’il faut parfois faire des choix. Et des sacrifices. Il leur apprend le discernement. Il leur apprend la valeur des choses. À peser le pour et le contre. À aller voir l’autre côté d’une médaille. Il partage ses passions. Il apprend à ses enfants à découvrir leurs propres champs d’intérêts et à les développer. Il leur dit d’être entreprenants, d’être fiers de ce qu’ils accomplissent et que pour être le meilleur, il faut être meilleur que le meilleur. Qu’il faut mériter le respect. Qu’il faut garder la tête haute dans l’adversité et non pas tendre l’autre joue. Que le bonheur est à portée de main, souvent dans de petites choses.  Qu’un échec n’est pas la fin du monde. Que la vie continue, malgré tout.

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Le bon papa passe du temps de qualité avec ses enfants. Ça ne veut pas dire qu’il est disponible 24h sur 24 et qu’il répond instantanément à l’appel. Il a le droit de terminer sa conversation avec maman avant de répondre à une question. Il n’est pas le serviteur. Il ne répète pas trois fois une consigne.

Et comme le disait le papa de Bruce Wayne dans le premier Batman de Christopher Nolan, on tombe pour apprendre à se relever. L’enfant doit connaître des échecs, des refus, des embûches. Cela lui permettra d’apprécier ses succès, de faire face aux frustrations et aux refus. Cela lui permettra de se bâtir une personnalité et une estime de lui-même qui le serviront plus tard.

Bref, le papa idéal est comme une barre de chocolat Mars. Il a du plaisir dans la vie, au travail, dans ses loisirs, avec ses amis, avec sa conjointe, en famille. On en revient encore à l’équilibre dans la distribution des rôles et de la place de chacun…

Source : SOS Nancy


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