Pascale Taurua peint avec frénésie et sincérité un monde qu’elle connaît bien, la mode. Portraits et silhouettes, elle dévoile cet univers féminin par excellence, la mise en situation du produit : Le bas à pois.
La sophistication, l’exagération de la posture des personnages, la distance par rapport au quotidien distingue cet univers particulier du reste du monde. Par une étrange distorsion, le mannequin, mot issu du néerlandais mannekijn signifiant à l’origine un petit homme désigne les femmes longilignes des magazines dont les attitudes séduisent la société.
Les peintures de Taurua montrent ce milieu qui tourne sur lui-même en dehors de la réalité quotidienne. Des mots étrangers y ont imposé leur charme, dès lors c’est en anglais que l’artiste titre ses œuvres indiquant le langage de la mode avec ses codes et ses secrets : fantasmes de coulisse (Backstage), allusions aux rêves de petites filles (Snow Wight) ou à l’éternelle jeunesse (Wild), jeux de cache-cache, jeux glamour.
Comme dans les œuvres de Taurua, « il ne s’agit pas de livrer un « beau corps » soumis à des règles canoniques de réussite plastique, mais un corps « déformé » en vue d’accomplir une certaine généralité formelle, c’est-à-dire une structure ; écrit Roland Barth. « Il s’ensuit », écrit le philosophe structuraliste, « que le corps de la cover-girl n’est le corps de personne, c’est une forme pure, qui ne supporte aucun attribut (on ne peut dire qu’il est ceci ou cela), et par une sorte de tautologie, il renvoie au vêtement lui-même ; le vêtement n’a pas à charge ici de signifier un corps rond, élancé ou menu, mais à travers ce corps absolu, de se signifier lui- même dans sa généralité. »
Les toiles de Pascale Taurua présentent le trouble qui s’installe entre la présentation d’un vêtement ou d’un accessoire et la femme mannequin qui le désigne. Elle brûle les pistes avec les artifices de la peinture, peignant l’étrangeté de la situation.
La figure hyperréaliste de ses personnages contraste avec le traitement pictural qu’elle développe dans les autres parties du tableau. La densité crayeuse entourant les figures de ses femmes mannequins, (Snow Wighte, Smoking ) met l’accent sur les effets de matière et des taches de couleur.
Les coulures rappelant les atmosphères déliquescentes de Leonardo Cremonini font basculer le sujet dans un imaginaire inquiétant. La femme assise dans un paysage métaphysique dans la toile intitulée Le birkin semble être guetté par un danger. Ses chaussures, son sac consomment leur réalité en se liquéfiant, comme dans un « thriller ».
L’univers de la mode bascule dans l’univers utopique de la peinture et de l’imaginaire. L’artiste utilise les affiches déchirées. Elle associe la profusion de typographies à son personnage qui semble, malgré tout le brouhaha visuel des phrases et des lettres l’entourant, garder imperturbablement son rôle de femme mannequin : Paris New York, Egg Chair. « Vous savez, le mannequin est un portemanteau » dit l’artiste.
Ileana Cornea Paris février 2014
Critique d’Art du magazine ARTENSION
Pascale TAURUA coté AKOUN
Certification réalisée par Akoun, le leader mondial en informations sur le marché de l’art depuis 1985.
Commentaires de l’expert :
Délicatesse, personnalité. Toute la femme dans un regard ou une attitude.
J.A. Akoun, Akoun.com
La cotation d’un artiste est un indice qui permet d’apprécier la valeur d’une oeuvre. Elle est obtenue par les résultats des ventes en expos ou des oeuvres qui circulent (salle des ventes). Celle-ci évolue en fonction de ses expositions (collectives, personnelles), de ses parutions dans la presse, de ses diplômes, de son expérience… Bref elle est le reflet de son curriculum et de sa reconnaissance en tant qu’artiste.
Aussi, cette cotation – valeur vénale, valeur au points – devient indispensable pour ses peinture ou ses sculptures, ainsi que pour les collectionneurs et les professionnels qui vont l’accompagner sur les différents marchés internationaux. (Acheteurs, étrangers, Internet). Pour ce faire, une des possibilités est d’obtenir une Certification réalisée par Akoun, le leader mondial en informations sur le marché de l’art depuis 1985.
Puis aussitôt que la valeur du point aura officiellement été défini, il serait souhaitable que les collectionneurs soient informés.
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