Hinatea Colombani : une lumière sur l’art traditionnel du Tapa à la Biennale de Sydney

hinatea tapa

Dans un monde où la modernité engloutit rapidement les traditions, Hinatea Colombani se dresse comme une gardienne de l’art ancestral tahitien du tapa. En tant que première tapa maker tahitienne invitée à la prestigieuse Biennale de Sydney, elle porte avec elle plus qu’une tradition : elle transmet un message de résilience culturelle et de beauté intemporelle.

Le tapa, étoffe végétale emblématique de l’Océanie, représente bien plus qu’un matériau dans la culture polynésienne : il est une toile sur laquelle se dessinent les récits, les croyances et l’identité d’un peuple. Malheureusement, cet art est aujourd’hui méconnu, voire oublié, dans de nombreuses régions de Polynésie française. Hinatea Colombani, munie de son agrément ‘Ihi rima’ī mā’ohi et d’un engagement indéfectible, s’efforce de raviver cette tradition séculaire en mettant en lumière sa richesse et sa pertinence.

Depuis plus de huit ans, Hinatea ne cesse d’approfondir son savoir-faire en collaborant avec d’autres maîtres artisans océaniens. Sa participation à divers projets, comme celui du musée Te Papa Tongarewa en Nouvelle-Zélande, témoigne de son désir d’inscrire le tapa dans un dialogue contemporain, enrichissant ainsi son art de perspectives nouvelles.

À la Biennale de Sydney, Hinatea présentera deux œuvres majeures, « TE TĀURA » et « TE ‘URA RAHI ROA », reflétant son dialogue artistique avec les éléments naturels et spirituels de la Polynésie. Ces pièces, élaborées grâce à des collaborations étendues au sein de la communauté des tapa makers, symbolisent le lien profond entre le passé, le présent et l’avenir, incarnant ainsi la vision de Hinatea : un art qui unit, qui raconte et qui perdure.

Outre son talent artistique, Hinatea Colombani, épaulée par son conjoint Moeava Meder, s’investit également dans la transmission de son savoir à travers des ateliers et des expositions, contribuant ainsi à éduquer et à inspirer les nouvelles générations. Son travail ne s’arrête pas là, puisqu’elle continue de mener des recherches et de participer à des projets internationaux pour enrichir sa compréhension et sa pratique du tapa.

En mars 2024, à l’occasion de la Biennale, la présentation de ses œuvres au sein de l’exposition collective « Ten Thousand Suns » à la White Bay Power Station, sous le patronage de la Fondation CARTIER pour l’art contemporain, promet d’être un moment clé dans la reconnaissance de cet art traditionnel. Cette exposition sera non seulement une célébration du tapa mais aussi une affirmation de sa place méritée dans le domaine de l’art contemporain.

Après Sydney, Hinatea Colombani se rendra en Nouvelle-Zélande pour approfondir ses recherches et collaborations, s’inscrivant dans un réseau élargi de tapa makers et d’institutions culturelles. Cette démarche témoigne de son engagement non seulement en tant qu’artiste mais aussi en tant qu’ambassadrice culturelle, jouant un rôle clé dans la transmission et l’évolution du savoir-faire traditionnel du tapa.

Enfin, à son retour à Tahiti, elle participera à l’exposition HOTU – Lune et l’autre, avec Miriama BONO, où elles exploreront ensemble les liens entre tradition et modernité, offrant une réflexion poétique sur l’interconnexion entre l’humanité et l’univers naturel.

Le voyage de Hinatea Colombani, de la vallée O Piriroa à Papara jusqu’à Sydney, est un témoignage vibrant de l’importance de préserver nos racines culturelles tout en les faisant dialoguer avec le monde moderne. Son œuvre nous rappelle que l’art, dans sa forme la plus authentique, est un pont entre les âges, un langage universel qui parle à l’âme de l’humanité.

Pour plus d’informations sur Hinatea Colombani et son travail, visitez son site officiel et sa page Facebook et découvrez une artiste qui redéfinit le patrimoine culturel tahitien pour le monde de demain.


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