Taina Design, les merveilles du monde de Rania Akoury

Rania Akoury, créatrice designer en haute joaillerie -sous la marque Taina Design – nous présente son parcours atypique, son concept et la philosophie qui l’accompagne, en illustrant d’une sélection de pièces issues de sa collection 2014-2015, ayant pour thème « l’architecture ».

Architecte d’intérieur de formation, libanaise d’origine, Rania Akoury s’est lancée il y a près de 5 ans dans un nouveau projet artistique et créatif, en couplant sa technique architecturale et sa passion pour le dessin au profit d’un résultat hautement sophistiqué. Des pièces uniques, aux inspirations internationales -mais indéniablement polynésiennes dans l’âme- mêlent un panel de matériaux soigneusement sélectionnés et minutieusement travaillés : perles de culture, nacre, métaux précieux, pierres précieuses et semi-précieuses… L’approche est atypique jusque dans l’élaboration de l’histoire propre à chaque bijou, l’esthétique moderne et audacieuse nous fait vivre l’expérience d’une rencontre agréablement surprenante !

Retrouvez les pièces de la collection de Rania Akoury au Salon Made In Fenua, place Toata, jusqu’au dimanche 19 avril, 18h30.
Stand 67 – Tél. 87 23 03 57

Pouvez-vous vous présenter ? Un trait de caractère en particulier ?

Bonjour Moving Tahiti, je m’appelle Rania. D’origine libanaise, je suis installée à Tahiti depuis 2007.
Je dirai que je suis une rêveuse inconditionnelle, tête en l’air, toujours dans mes pensées…
Egalement, je m’ennuie vite dans une vie routinière.

Quel est votre parcours de créatrice designer ?

Ayant une formation d’architecte d’intérieur, j’ai d’abord pratiqué mon activité au Liban. Lorsque je me suis installée en Polynésie, dessiner, construire et créer me manquait. Il me fallait mener un projet nouveau. D’autre part, ma mère étant dans la joaillerie, j’ai eu l’occasion de lui soumettre quelques esquisses et c’est ainsi que je me suis lancée véritablement dans la création de bijoux !

En tant que « jeune » designer, à quels types de challenges avez-vous dû faire face lors de vos débuts ?

Je suis passée d’une échelle architecturale à une échelle plus réduite. La première problématique – et donc le premier challenge- a donc été de transposer mon style à la joaillerie. Ensuite, il fallait m’assurer que mes dessins seraient réalisables sur le plan technique, au niveau du travail et de l’assemblage des matières. Egalement, trouver les bons artisans avec qui collaborer.

Quelles sont vos sources d’inspirations artistiques ?

R.A : Tout, de partout ! D’un détail à un mot, tout peut déclencher une histoire sur laquelle adosser un thème de collection. C’est d’ailleurs ce qui est le plus enivrant dans mon travail de réflexion : ne pas se copier soi-même, ne pas se répéter… Les idées s’accumulent, il s’agit juste d’avoir l’esprit ouvert et d’être disposé à une interprétation artistique.

Parlez-nous de votre style personnel…

Dur de répondre objectivement…

Que préférez-vous dans le fait d’être un créateur de bijoux ?

Pour moi, il s’agit d’un moyen de construire et de réfléchir sur cinq thématiques : je commence par un concept artistique; puis la composition et l’équilibre de ce concept ; le choix des matériaux ; la technique de confection et enfin la réalisation finale. C’est le jeu entre ces éléments qui m’anime.

Quelles sont les matières que vous préférez travailler ?

Sans aucun doute la nacre, j’adore ! Je découvre tous les jours à quel point on peut travailler ce support, les couleurs, les formes… On peut tout à fait travailler en 3D en toute liberté.

Quelles sont celles qui sont les plus difficiles à travailler ?

La perle de culture, elle m’intrigue !

Chacune de vos collections s’inspire d’un thème. Quelles ont été vos inspirations pour cette collection 2014/2015 ?

Cette collection est inspirée directement de l’architecture. L’idée était de m’inspirer de monuments architecturaux de par le monde, afin de présenter une collection fluide et aérée, malgré le thème lourd et imposant. Un beau challenge pour moi… Mais il est vrai que plonger dans un domaine qui est le mien à la base (l’architecture) a été très intéressant et enrichissant sur le plan personnel.

Quelles sont vos 3 pièces favorites dans la collection de cette saison ?

Chaque bijou de la collection a une histoire propre, calquée sur l’histoire du monument dont il s’inspire. Mais chaque bijou est différent à mon sens, il est donc dur de pouvoir en choisir un en particulier.
Par contre, le regard des autres apporte du sens à l’univers que j’ai voulu crée et me conforte dans l’appréciation et l’aboutissement de ma collection. Je pense que je ne suis jamais totalement satisfaite de mes pièces…!

Un indice pour le sujet de la collection 2016 ?!

Encore une autre histoire !

En quoi votre double culture est-elle une source d’inspiration ?

Ce mélange culturel est une composante forte dans mes créations, maintenant il me résulte difficile de le définir concrètement ! Je le vois plus comme un métissage créatif et artistique, en constante évolution.

Quelle est votre couleur préférée ?

Noir. Non, en fait, superposer les couleurs qui ne vont pas ensemble de prime abord, puis qui au final se marient bien !

Pouvez-vous nous parler de vos projets ?

J’adore vivre dans le présent et je suis confiante envers les surprises à venir!
Mais j’avoue que les perspectives d’exporter mes pièces au-delà de la Polynésie Française est une opportunité sur laquelle je me penche petit à petit…

Question de fin d’interview :

Quel est votre passe-temps favori ?

J’adore la lecture, me plonger dans un univers et me laisser guider, tout en m’aérant l’esprit.

Que mettez-vous dans votre sac tous les jours ?

Le moins de chose possible !

 Photos : John Stember

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