Description du texte fournie par les architectes. L’architecture, et plus particulièrement la villa elle même est comme un refuge, un vaisseau qui permet de vivre une expérience à une époque et dans un lieu particuliers. Dans les collines escarpées de son arrière-pays, la résidence familiale est consciente de son statut d’outsider au sein de ce paysage.
Le projet a été considéré comme un vecteur permettant une relation entre le lieu et l’objet, et envisagé pour permettre des lectures multiples, de l’extérieur et de l’intérieur.
A distance, le bâtiment est en retrait, une ombre dans le vaste paysage. À l’arrivée, la cinquième façade du projet, le toit, fait apparaître l’œuvre en relief, volontairement étranger au paysage du pays Bundjalung et au contexte indigène dans lequel il se trouve. En y regardant de plus près, un revêtement extérieur très texturé, constitué d’épaisses lattes de bois, contraste avec la première impression que donne la structure moderne, permettant à la matière organique de dialoguer avec les êtres humains.
La maison est une réminiscence de la structure des « homesteads » coloniaux. L’ADN de la véranda est intégré dans une architecture étroitement contrôlée qui permet aux espaces de vie et aux chambres de taille modeste de s’étendre vers un espace de vie extérieur couvert. Cette expansion permet des déplacements entre les espaces intimes et les espaces communs, entre le paysage immédiat et le vaste paysage qui se déploie au nord. La véranda crée un dégradé d’ombres entre les espaces intérieures et extérieures, renforçant ainsi le sentiment d’être à l’abri de l’environnement et de ses conditions météorologiques variables. Il permet d’être à l’extérieur sous une pluie torrentielle et d’éviter le soleil brûlant de midi.
Une piscine souterraine, située sous la plate-forme supérieure et reliée à un espace végétal au cœur de la maison, constitue le point d’ancrage du projet. Dès l’entrée, cet espace vide laisse entrevoir, à travers les fougères, le plan d’eau calme qui se trouve en dessous.
L’horizon en miroir à l’extrémité de la piscine nous attire vers son bord et nous ramène vers le jardin, son style caverneux ressemblant davantage à un bassin d’eau douce qu’à une piscine classique.
Tous les espaces sont ventilés naturellement, l’air étant aspiré à travers la surface plus fraîche de la piscine et dans les espaces supérieurs de la véranda, ce qui contribue à stabiliser la température ambiante dans toute la maison. L’eau de pluie est récupérée dans un réservoir de 60 000 litres. Le bâtiment utilise un système de traitement des eaux usées et comprend une infrastructure permettant d’utiliser un panneau solaire photovoltaïque sur le futur hangar de stockage prévu.
Photographe: Ben Hosking Architecte : SJ Reynolds Constructions
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