Quel que soit les causes de la séparation, une rupture sentimentale est toujours un choc, une épreuve. On a mal, on pleure et on a envie de dormir pour toute la vie. Cela dit, rompre ressemble assez au jeu de l’oie, avec des cases sur lesquelles on doit tous s’arrêter, quitte à passer son tour jusqu’à ce qu’on ait compris. Colère, euphorie, blues : ce qui est rassurant malgré tout, c’est que tout le monde passe par là au moins une fois dans sa vie. Ce qu’il faut faire, c’est décrypter tout ça et avancer vitesse grand V jusqu’à la case liberté.
La négation
Les personnes quittées se répètent : «Ce n’est pas possible». L’acceptation de la fin d’une histoire d’amour est difficile. On pourra alors songer que l’autre va forcément revenir, qu’il y a eu un malentendu… On se trouve alors dans la négation pure de la réalité. Un sentiment qu’il ne faudra pas trop longtemps entretenir au risque de se maintenir dans l’illusion d’un retour de flamme. Un espoir qui ne fait que retarder le processus de rétablissement.
L’avis du psy. L’abandon est la plus grande des blessures de l’être humain. La rupture ramène à toutes les situations d’abandon du passé, la première étant la naissance. C’est pour cette raison qu’elle est intolérable. Le cerveau filtre l’information, le message ne passe pas, car l’inconscient n’est pas prêt à vivre un tel choc. La réalité finit le plus souvent par reprendre le dessus car on perçoit plus ou moins vite la faille entre ce que l’on vit et ce que l’on voudrait se laisser croire.
La colère
Soudainement, un sentiment de rage commence à monter. De quel droit a-t-il pu vous faire cela ? Vous vous repassez le film à l’envers et commencez à décortiquer son comportement, vous le voyez tel un monstre. C’est un réflexe naturel. Mais attention, ne pensez pas à la vengeance, elle pourrait vous retomber dessus et ne ferait que maintenir un lien avec cette personne.
L’avis du psy. Nous ne sommes plus l’enfant roi qui régit son monde par ses cris. C’est cette perte de contrôle qui nous met dans un tel état de rage. Comme l’enfant qui casse son jouet après avoir hurlé pour l’obtenir, on ne peut ni posséder l’autre ni le gérer, alors on veut le démolir. La colère est bénéfique dans un premier temps car elle permet de dégager la frustration et d’exprimer ses émotions. Par contre, il faut la réguler en étant bien consciente de son origine. Pensez à mettre à profit la période qui suit une explosion de colère pour vous demander ce que vous voulez vraiment.
L’espoir
Passé la colère et la grosse déprime, vous voulez faire peau neuve, changée, et nourrissez l’espoir que tout sera à nouveau possible. Et s’il était parti à cause de vos cuisses molles ? Vous vous mettez au sport, ça le fera revenir… À moins que ce ne soient vos 2 kilos en trop qui l’aient fait fuir ; si vous les perdiez, il pourrait se ré intéresser à vous. Mais comment n’y avez-vous pas pensé avant ? En vous mettant en action, vous allez le faire changer d’avis. Élémentaire. Même s’il ne veut plus entendre parler de vous. Même s’il a déjà rencontré quelqu’un d’autre. Hum… Sûr ?
L’avis du psy. C’est une phase positive, car l’autre n’est plus un ennemi ni un frein, il devient une motivation. On fait des choses bénéfiques pour soi et, même si elles sont en rapport avec lui, la finalité est bonne. Petit à petit, il faudra réaliser que la relation de cause à effet n’a pas de sens et accepter de faire égoïstement des choses pour soi.
La dévalorisation
On peut aussi connaître un sentiment de honte vis à vis de cette expérience, qu’on considère comme un échec. On a peur du regard extérieur, de passer pour une «looseuse». Dans cette spirale négative, on remet en question ses propres qualités, sa valeur. On se croit moche, bête et pas assez bien pour lui. Et toutes ces raisons rassemblées semblent justifier cette séparation. Cela ne sert à rien de s’auto-flageller .A un moment, votre ex-moitié a bien aimé toutes vos qualités, alors pourquoi les questionner aujourd’hui ?
L’avis du psy. Comme l’extérieur n’est pas régi par nos désirs, on nie son existence, on se referme sur soi, il n’y a plus d’extérieur. C’est une phase égocentrique nécessaire pour trouver la force de passer à autre chose. Mais attention, il ne faut pas s’y perdre, on ne peut rester dans cette gestation. Le meilleur moyen étant de faire, dès le départ, un contrat avec soi-même : on s’accorde une période bien définie, après laquelle on se force à se rouvrir au monde.
L’acceptation
Et puis, arrive le moment où l’on admet que c’est bel et bien terminé. Les choses ont changé et une page du livre de notre vie est en train de se tourner. On accepte sa douleur et sa tristesse. Il le faut bien, elles vont nous tenir compagnie pendant un bout de temps. Cette période de tristesse est l’une des étapes les plus longues du processus, mais la reconnaissance de la rupture et de sa peine est un très grand pas vers la guérison.
L’avis du psy. La quête de sens est une démarche naturelle et saine car, sans elle, on ne peut pas continuer à avancer. On n’aura jamais réponse à tout, mais l’on doit trouver un sens acceptable. S’il n’est pas nécessaire de tout comprendre, on ne peut dépasser quelque chose d’insensé.
La reconstruction
Petit à petit, telle une plaie, la blessure se cicatrise. Certes, elle laissera une trace mais avec laquelle on apprendra à vivre et à composer. On a arrêté de se poser des questions, on a compris certaines choses et on s’attache à organiser sa vie, sa nouvelle existence. On reprend espoir, on a des tas d’envies et on veut en profiter.
L’avis du psy. C’est une période où l’on comble le vide par de nombreuses activités, où on bouge tout le temps pour ne pas se sentir disparaître. On surinvestit les choses pour avoir l’impression d’exister. Il faut mettre à profit cette imagination dynamique en se concentrant sur des activités constructives, se remettre à l’anglais plutôt que d’apprendre le mandarin pendant un mois et demi.
La compassion pour l’autre
On parle souvent des personnes quittées mais il ne faut pas nier la souffrance de celles qui ont décidé de tout arrêter. Ce choix a été longuement mûri, réfléchi et a rarement été pris de gaîté de cœur. Personne n’aime faire souffrir un être cher. C’est pourquoi un sentiment de culpabilité peut envahir le décideur. C’est une preuve de compassion, il ne faut pas rejeter cette sensation. Mais il ne faut pas non plus l’entretenir. Si une telle décision a été prise, c’était forcément pour de bonnes raisons : relation qui n’avait aucune chance de s’épanouir, intensité non réciproque des sentiments, usure de l’amour… Il est souvent plus courageux de partir que de rester. Une histoire d’amour n’est pas une relation fondée sur le sacrifice de l’un ou sur le maintien du confort de l’autre. Dans ce cas, il ne s’agit plus d’une histoire d’amour mais d’un aménagement entre deux personnes. Personne ne sort gagnant ni heureux de ce genre de relation.
L’avis du psy. Bravo. Il n’y a plus de fixette, c’est enfin la libération. Il peut maintenant y avoir réinvestissement sur autre chose, le travail, les amis, voire une nouvelle relation amoureuse.
Voici les choses à ne pas faire après une rupture :
- Chercher à compenser son manque d’affection par un plan d’un soir. Cela ne fait qu’apaiser de façon temporaire mais ne règle en aucun cas le problème. Au contraire, il peut éveiller une certaine culpabilité.
- Masquer sa douleur aux yeux de tous et surtout faire comme si tout allait bien. Retenir ses émotions peut être très néfaste. La pression s’accumule en vous et au moment où vous la relâchez, on croira que vous « pétez les plombs ». Mieux vaut donc laisser ses émotions et sa nervosité s’évacuer au fur et à mesure.
- Ne faites pas comme les actrices qui écoutent des chansons tristes dans les films romantiques. Cela ne fait qu’entretenir votre mal être et vous y conforter.
- Chercher à se remettre en couple le plus rapidement possible parce qu’on a peur du célibat. Vous n’êtes pas prêt de vous remettre en couple parce que vous n’avez pas encore fait le point sur vous-même et pour vous retrouver. Il est donc important de rester célibataire encore quelques temps et de stabiliser ce nouveau mode de vie.
- Espionner son ex sur Facebook : vous ne feriez que de remuer le couteau dans la plaie. Vous pouvez la retirer de vos amis si cela peut vous aider à passer à autre chose.
- Passer du temps avec son ex : ne croyez pas que vous pouvez être amis avec votre ex juste après avoir rompu. Inconsciemment, vos sentiments sont encore là et le fait de continuer à la voir peut les raviver. Laissez vous du temps avant d’être éventuellement ami avec elle. Il faut que cela soit parfaitement clair dans votre tête.
- Exprimer sa rage en jettant les affaires de son ex par la fenêtre. Rien ne justifie votre comportement qui lui prouvera que c’est vous qui digérer le moins bien la rupture. Restez digne et exprimez votre colère d’une autre façon.
Source : Info Bonheur, Smoosee
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