L’artisanat polynésien est une réelle inspiration de la nature. Un savoir faire se transmettant de génération en génération. Sculpture sur bois ou sur pierre, tressage, couture, confection de bijoux… Toute la richesse de la Polynésie est mise en avant à travers les créations des artisans polynésiens.
C’est justement dans cette voix que Mareva ORBECK a décidé de tracer son chemin. Depuis plus de 10 ans, elle créé des bijoux, miroirs et autres objets de décoration tout en coquillages. C’est grâce à ses années d’expérience et à une certaine dextérité manuelle, que Mareva mani le tressage de fibres locales naturelles à la perfection.
Elle nous raconte son histoire…
Ia ora na Mareva, peux-tu te présenter ?
Bonjour, je m’appelle Mareva ORBECK. J’ai commencé à travailler dans l’artisanat il y a 10 ans, en proposant des couvertures et dessus de lit en patchwork.
Pourquoi t’es-tu lancée dans la création de bijoux ? Tu travailles principalement avec les coquillages, racontes nous pourquoi…
Lors de ma première exposition, je proposais des couvertures et des colliers de coquillages. Ces derniers avaient été ramassés dans les îles pendant les vacances.
A ce moment là, je n’avais pas les moyens d’en acheter. J’ai également travaillé sur un paquet de niau blanc. Par la suite, j’ai vu que les colliers que je créais se vendaient bien. C’est là que j’ai décidé d’arrêter la couture et de me spécialiser dans la création de bijoux.
Depuis, je ne me suis jamais arrêtée et je m’améliore de jours en jours.
Peux-tu nous dire où tu les trouves ? Quels sont les coquillages les plus rares, les plus fragiles ?
J’en achète et j’en ramasse toujours autant. Je les prépare moi-même. Ceux qui coûtent cher me viennent des îles. J’ai de bons fournisseurs, en coquillages et en niau blanc aussi.
Quelle matière utilises-tu pour enfiler les coquillages ?
Le niau blanc est ma matière première. C’est le niau qui apporte toute la beauté à mes créations. Je créé aussi des miroirs et autres objets décoratifs.
Comment as-tu perfectionné ta technique de montage ? Est-ce une technique traditionnelle ou as-tu innové ?
J’ai un peu changé la façon de travailler les colliers et les miroirs, il n’y à pas de technique de montage il faut seulement réfléchir.
Où puises-tu ton inspiration ?
Tout ce que j’utilise pour mes créations me vient de la mer, alors mon inspiration vient d’elle. J’ai besoin de la voir tous jours. Avant de dormir, je pense à mon travail du lendemain, il n’y a pas un jour où je ne touche pas un coquillage. Je suis réellement passionnée par ce que je fais.
Partages-tu ta passion pour l’artisanat avec d’autres créatrices ?
J’ai donné des cours gratuits à des mama de Moorea avec mes matières premières. A mon retour du Japon, j’ai vu qu’elles avaient ensuite travaillé les coquillages, j’étais alors très contente.
De quelle façon commercialises-tu tes collections ?
J’ai très souvent affaire à des grossistes qui viennent participer aux expositions. J’en attends un d’ailleurs, j’espère que ça marchera, il vient d’Amérique…
Quelles sont les difficultés que tu rencontres pour développer ton activité ?
Parfois, j’ai beaucoup de mal à trouver le niau blanc, car souvent les îles préfèrent travailler le coprah plutôt que le niau. Cependant, ils font leur possible car je suis une bonne cliente et je dépanne beaucoup les autres aussi.
Quels sont les conseils que tu donnerais à une personne qui se lance dans l’artisanat local ?
Il faut être passionné, aimer le travail manuel et ne pas s’arrêter, on s’améliore au fur et à mesure, et tout le monde peut arriver, l’artisanat est donné à tout le monde.
Questions de fin d’interview :
Que mets-tu en priorité dans ton sac tous les jours ?
Dans mon sac : deux crayons, à yeux et à lèvres, un rouge à lèvres rose pâle pour la journée et un plus foncé pour la nuit, un miroir, un carnet, un stylo, ma carte de visite et ma carte visa !
Une friandise préférée ?
J’aime le chocolat, et les desserts !
Une qualité ? Un défaut ?
Je suis très possessive ! Mon mari, mes enfants et mes petits enfants, je les veux toujours avec moi !
Et pour finir une citation ?
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Ne te laisses pas influencer par tes problèmes, laisses-toi guider par tes rêves.
Prenez contact avec Mareva par téléphone au 87 28 04 70, par email [email protected] ou directement sur Facebook.
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