La Pororoca serait la plus grande vague de mascaret du monde avec celle de Qiantang River en Chine.
La célèbre vague fera son retour en fin de semaine, la gigantesque rivière brésilienne accueillera de nouveau le Pororoca (qui signifie « terrible rugissement »), pour le plus grand bonheur des adeptes de la glisse.
Zoom sur cette vague mythique, explications et légendes.
La vague arrivera depuis l’océan, parcourra des centaines de kilomètres et se propagera dans une douzaine de rivières et cours d’eau avoisinants.
Cette année, la vague attendue frôlera les quatre mètres de hauteur, selon les estimations.
Alors que les peuple d’Amazone retirent leurs bateaux et déplacent leurs bétail, les plus téméraires préparent leur surfboard pour un ride exaltant et infini.
Mais attention, Pororoca est une vague puissance qui peut être entendu une heure avant d’être visible, faisant trembler le sol par la force des tonnes d’eau qu’elle transporte.
La légende du Pororoca raconte que trois jeunes enfants malicieux remontèrent l’Amazonie en abusant de farces et sorts, qui déréglèrent les flots. Mais en réalité, il ne s’agit que de physique et de force, plus particulièrement de gravité. Les mascarets se produisent lors de phases de pleine et nouvelle lune, lorsque le Soleil, la Lune et la Terre sont alignées. Les astres combinent ainsi leur pouvoir gravitationnel et les marées sont alors leur apogée. Le courant du fleuve est contrarié par la force de la marée, l’eau de mer s’engouffre dans le fleuve Amazone depuis l’Atlantique, c’est-à-dire à contre-courant, et créée ainsi une vague de ressaut remontant le fleuve.
« Surfer le mascaret amazonien est dangereux, pas seulement à cause de la puissance, mais parce que la rivière transporte le sang de la jungle. Vous êtes un étranger au pays des jaguars, des crocodiles, des serpents, piranhas, parasites et autres maladies des tropiques », prévient Laus. Il ajoute que surfer le Pororoca devrait être réservé aux professionnels, qui sont accompagnés par leur équipe, un bateau et un bon pilote, ainsi que quelques locaux qui connaissent le lit de la rivière comme leur poche. Le fond de celle-ci détermine en effet la vitesse et la hauteur de la vague.
On retrouve ce phénomène dans près de soixante sites dans le monde, dont les plus célèbres, le Qiantang (Chine), la Severn (Angleterre), et l’Amazone (Brésil). En France, les fleuves de la Dordogne et de la Garonne en sont « victimes », tout comme celui de la baie du Mont Saint-Michel.
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