Irie Locals, the sound of the new generation !

IRIE LOCALS  (31)

C’est en 2012 que le groupe Irie Locals voit le jour.

Amis depuis l’enfance, et retrouvés depuis plusieurs années, Jimbo et Birdking, les deux chanteurs du groupe, ne cessent de monter en puissance depuis plusieurs mois.

C’est à travers leurs chansons que ces artistes partagent un message d’amour, de paix, de respect et surtout, de retour aux sources. Fières d’être polynésiens, Jimbo et Birdking incitent les jeunes de leur génération à rester positifs, à se battre pour le meilleur, malgré tous les problèmes de la vie.

Leurs mélodies originales, nous vous le disions dans un premier article, « c’est comme une explosion sonore de couleurs vives qui vient embellir notre vision du monde et donne du bon groove ».

Nous avons rencontré Jimbo, il nous raconte leur histoire…

Moving Tahiti : Hello Jim, merci de te confier à Moving Tahiti. Peux-tu te présenter en quelques lignes ?

Jimbo : Bonjour ! Je suis Jimbo, né à Tahiti, et j’ai fait mes études de music dans une école en Nouvelle Zélande après l’université, puis je suis rentré et j’ai décidé de monter un petit groupe ici.

M.T : Peux-tu nous parler de votre rencontre (Manuarii et toi) ?

Jimbo : Nous nous sommes rencontrés en primaire, nous avons été dans la même classe et dans la même école (Tuterai Tane), puis on s’est perdu de vue jusqu’à qu’on se retrouve dans la même classe à l’université, et on s’est rendu compte qu’on aimait la music alors on passait notre temps à chanter, puis j’ai décidé de partir à l’étranger pour parfaire ma music, et quand je suis rentré, j’ai mis en place Irie Locals.

M.T : Pourquoi « Irie Locals » ? Et depuis quand votre groupe existe t-il ?

Jimbo : Alors tout d’abord « Irie » est un terme jamaicain qui veut dire « être bon, cool, fort, être au-dessus, avoir du respect pour soi et pour les autres »… Et « Locals » parce que nous sommes originaire de Tahiti. Nous voulons dénoncer la précarité dans laquelle la population vit, la violence, les problèmes politiques, le manque d’emplois, la jeunesse délaissée… Irie Locals, c’est se battre pour nos racines, prôner un retour aux sources et retisser un lien avec la nature, notre terre mère.

Notre groupe existe depuis 2012, mais nous ne nous considérons pas vraiment comme un groupe, mais plus un soundsystem.

M.T : Votre groupe se compose t-il uniquement de vous deux (Manuarii et Jim), ou d’autres artistes également ?

Jimbo : Irie Locals c’est principalement Jimbo & Birdking, mais il y a également d’autres artistes qui collaborent avec nous dans une configuration soundsystem, je pense notamment à Aremistic Roots avec qui j’ai fait mes études de music en NZ, qui est parti à Amsterdam pour passer son diplôme d’ingénieur du son, et de temps en temps il pose ses voix sur des riddims que je lui envois.

M.T : Pouvez-vous décrire votre style musical en quelques mots ?

Jimbo : Difficile de répondre… C’est un mélange de toutes les influences musicales que nous avons, ça va du reggea à l’electro, en passant par le dub et le hip hop, et beaucoup de music oldschool.

M.T : Qui sont les auteurs et compositeurs ?

Jimbo : Pour l’instant je suis le seul auteur-compositeur, Arem pose aussi des parties comme Manu, il masterise également mes riddims, et Heretu vient de se joindre à nous en tant que nouveau compositeur et remixeur de Irie Locals.

M.T : Quelles sont tes influences musicales ? Quels artistes t’ont le plus marqués ?

Jimbo : Nous écoutons toutes sortes de music… Katchafire m’a vraiment marqué, ils ont une qualité de live impressionnante. Alborosie, Fat Freddy’s Drop et j’en passe.

M.T : Parlons des concerts… Est-ce difficile de tenir la scène à deux ? Penses-tu avoir des musiciens un jour ?

Jimbo : Avant de monter sur scène, comme tout le monde je pense, on a un petit peu le tract, mais ça passe dès qu’on commence à chanter. Je ne peux pas te dire si nous allons jouer avec des musiciens un jour, cela demande beaucoup plus de travail.

M.T : Quels sont les projets du groupe pour l’année 2015 ? La sortie de votre premier album peut-être…

Jimbo : L’enregistrement et la sortie de notre 1er album !!

M.T : As-tu quelques conseils à donner à tous les jeunes passionnés par la musique qui ne savent pas comment se lancer ?

Jimbo : Je voudrais juste leur dire qu’il faut persévérer et croire en ses rêves. Mais cela demande bien sûr du temps et surtout beaucoup de sacrifices.

M.T : Que devons-nous faire si nous souhaitons organiser un concert avec vous ?

Jimbo : Il faut contacter notre manager en écrivant un courriel à [email protected].

M.T : Quelle question Moving Tahiti a oublié de te poser ? Peux-tu y répondre ?

Jimbo : Les médias nous posent beaucoup la fameuse question piège qui concerne le cannabis. Est-ce que nous en faisons la promotion ? Non, absolument pas ! Nous en parlons et nous en témoignant dans nos chansons car c’est un fait de société, c’est un sujet d’actualité, il vaut mieux en parler au lieu que cela reste un sujet tabou, c’est un sujet qui touche toute la population et toutes les classes sociales, aussi bien riches que pauvres, jeunes ou vieux, filles ou garçons.

T : Enfin, as-tu un dernier message ?

Jimbo : Je voudrais dire aux jeunes qu’il ne faut pas qu’ils oublient d’où ils viennent, que nous avons une très belle et riche culture, que nos îles sont belles et donc il faut que nous préservons tout ça car je trouve qu’il y a des valeurs chères aux anciens qui se perdent, la notion de respect n’est plus la même qu’avant, la jeunesse est en perdition alors que c’est la relève de demain. Il y a aussi la pollution, nous avons la chance de vivre sur de très belles îles avec de très beaux lagons donc il faut se battre pour préserver notre richesse. Et surtout dire aux plus âgés de montrer aux jeunes la bonne direction à prendre, il faut leur apprendre à évoluer avec leur époque mais néanmoins ne pas oublier qui ils sont.


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