Le mot « cougar » fait partie des nouveaux entrants dans le dictionnaire cette année. C’est l’occasion de faire le point sur ce nouveau comportement amoureux et d’évaluer la probabilité d’appartenir un jour à cette nouvelle espèce de prédatrice !
Jusque-là, On pensait passer la trentaine ou la quarantaine tranquillement. On se considérait comme raisonnablement bien dans notre peau et résolument bien dans notre âge. Jusqu’à ce que de jeunes damoiseaux ne viennent ébranler nos convictions… Serait on devenue soudainement une cougar ?
La cougar sort du bois…
Cela fait déjà quelques années que la tendance est apparue. Les cougars sont des femmes plutôt mûres qui sortent avec des garçons plus jeunes qu’elles, souvent pour s’offrir une seconde jeunesse. Notons que chez les hommes, le phénomène a toujours existé. Les hommes d’âge mûr, voire même très avancé, qui fréquentent des filles plus jeunes, c’est tellement banal que l’on n’a pas jugé bon de choisir un qualificatif pour les désigner. Mais il faut croire que du côté des femmes, la pilule a plus de mal à passer. L’émancipation sexuelle féminine, oui pourquoi pas, mais les adeptes de cette pratique devront supporter la comparaison avec un prédateur aussi féroce qu’indépendant, le « cougar », c’est-à-dire le « puma » en français. Le fait de choisir un mot pour désigner cette pratique permet aussi de la singulariser au maximum. On met ces femmes dans une case bien précise, cela nous rassure. Peut-être cherche-t-on par là à les mettre dans une cage bien précise ?
La définition du Larousse 2014 nous fournit même un outil supplémentaire pour entériner cette discrimination en nous donnant l’âge présumé du prédateur : « femme généralement de plus de quarante ans, qui cherche à séduire des hommes notablement plus jeunes qu’elle ou qui entretient des relations amoureuses avec eux ». Vous remarquerez que la définition évoque prioritairement une question de séduction plutôt que d’amour.
La cougar dévore Hollywood
Pour montrer combien ces prédatrices assoiffées de chair fraîche sont bien intégrées dans la société, l’industrie télévisuelle leur accorde une certaine place dans la production actuelle. Une place grandissante… mais pas très valorisante. Il y a quelques années, on avait ainsi Samantha Jones, dans Sex and the city. Soit une sex addict obsédée et incurable. Puis on a eu Gabrielle Solis dans Desperate Housewives, qui a eu une petite aventurette avec son jardinier. Oulala, la vilaine ! Dans la série, on nous a bien fait comprendre que c’était mal. Pourtant, c’était d’autant moins choquant que le jardinier en question avait des tablettes de chocolat à croquer avait en réalité à peine une poignée d’années de moins qu’elle. Enfin, ce phénomène a connu son apogée télévisuelle dans Cougar Town avec le personnage de Jules Cobb qui, bien que le pitch de la série repose entièrement sur le fait que ce soit (soit-disant) une cougar, ne tient dans ce rôle qu’à peine une petite poignée d’épisodes avant de sombrer dans les bras d’un beau brun bien de son âge (note aux producteurs : pensez à rebaptiser la série !).
Alors, cougars perverses ou cougars repenties, le choix pour le téléspectateur semble se limiter à l’un des deux profils. Les médias relaient également l’image des « vraies » cougars célèbres, commentant le plus souvent sur un ton moralisateur ou incrédule les images de ces femmes avec leurs jeunes compagnons.
Être une cougar, non seulement c’est mal, mais en plus ça nuit gravement à la santé. Si on en croit la presse people (ben quoi, oui, je me suis documentée pour écrire cet article, ça s’appelle du journalisme, ça, voyez-vous) Demi Moore est sortie est deminuée de son divorce avec Ashton Kutcher et Madonna verse dans le jeunisme depuis qu’elle fréquente son compagnon Brahim Zaibat.
Du coup, on se dit qu’il faut y aller franco et coller directement des autocollants « fumer tue » sur les plaquettes de chocolat des beaux gosses garçons plus jeunes que nous.
Nous version cougar ?
On ne pensait jamais succomber à cette tendance. On a toujours aimé les garçons plus âgés que nous. On aime les mecs, les vrais, pas les minets. Même le petit Pattinson qui fait craquer toutes les filles, on le trouve mignon mais sans plus. Franchement, on ne m’imagine pas faire autre chose avec lui au lit que le border dans son drap tout amidonné et déposer un chaste baiser sur son front (t’as entendu Bob ? donc arrête de nous harceler, non, c’est non). Quand on regardait Gossip Girl on m’arrêtait plus sur les tenues des héroïnes que sur les pectoraux des acteurs. Même s’il faut avouer que le personnage de Chuck Bass est délicieusement pervers, l’acteur, lui, bof.
Bref, on n’aurait jamais cru pouvoir un jour devenir une cougar… Et pourtant ça n’arrive pas qu’aux autres !
Il n'y a aucun commentaire
Ajoutez le vôtre