Il était une fois… Un voyage initiatique magnifique et libérateur.
Toutes ces relations intimes avec la nature, avec la force de l’océan, avec la force de la montagne, avec la force des vents, vous conduisent à une certaine complicité, je dirais à une sorte de partenariat avec la nature. Chaque fois que nous sommes en contact avec la nature, c’est la même histoire qui apparait : le surf.
Le surf, c’est avoir cet espèce de sens de l’équilibre comme guide, qui fait que les événements de la vie qui sont les vagues, qui sont les fluctuations des vagues, ne sont jamais considérées comme des obstacles mais comme des supports à trouver un équilibre, comme des raisons, des aides sur lesquelles appuyer la planche et qui vont permettre d’être droit, et d’être sur la crête de la vague.
Dans la vie comme sur les vagues, le grand art consiste à accompagner le mouvement, ne jamais vouloir orgueilleusement « faire sa vie », mais toujours « faire avec elle ».
Le surf correspond en effet au concept Zen de saisir le moment, cette chaîne de moments qui deviennent à la fin toute une vie, quoi… Sans trop s’attarder, en acceptant les pour et les contre, le bien et le mal de ces moments. Et dans le surf, vraiment, on attend la prochaine vague, comme dans la vie on attend la prochaine vague, on vit d’espoir, et l’espoir fait vivre.
Voilà ce que dit Joël de Rosnay, scientifique :
« Je surfe depuis une cinquantaine d’années et, je peux vous l’assurer, le surf est une drogue douce… On est en manque, quand on ne surfe pas ! Cela vient d’abord, à mon sens, de ce mélange fascinant entre le déterminisme biologique, celui des éléments, et votre liberté, celle d’en faire ce que vous voulez. Exactement comme dans la vie, en fait. A ceci près que la vague, elle, ne meurt jamais : le surf est un éternel recommencement. Ça aussi, c’est fantastique… En outre, sur l’eau, tout peut changer d’un instant à l’autre : le vent, la marée, le temps. Il faut donc apprendre à profiter réellement de l’instant présent. En ce qui me concerne, c’est évident : le surf m’a aidé à vivre de façon plus soft et plus fluide.
Les rapports humains sont toujours des rapports de force, avec des affrontements, un vainqueur et un vaincu. Dans le surf, c’est tout autre chose. Ce sont des rapports de flux : ce que je donne à la vague, je ne le perds pas. Ce qu’elle me donne, elle le récupérera. Je dose, j’équilibre, je m’adapte à mon environnement… C’est une vraie philosophie du mouvement, qui aide à mieux appréhender la complexité de la vie. »
Photographe : John Stember
Maquillage : Audrey Bodilis
Mannequin : Hinarani de Longeaux
Bijoux : Magnifica Tahiti
Vêtements : Disini Tahiti
Source : Psychologies.com
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