« Violence en réunion », le court-métrage saisissant avec Vincent Cassel

Réalisé par Karim Boukercha, le film de 15 minutes nous laisse entrevoir le possible futur du célèbre personnage de Vinz, de La haine, interprété dans les années 90 par Vincent Cassel.

Si cet homme qui tente de contenir sa violence se nomme ici Vince, Vincent Cassel a confirmé en entrevue avec Le Gros Journal, en France, que l’idée de départ était bel et bien de reprendre le célèbre personnage du film de Mathieu Kassovitz.

Vivant dans un petit appartement d’une cité parisienne avec sa mère, Vince occupe un emploi dans une manufacture. Le soir venu, il enfile le niqab et un maillot du Paris Saint-Germain et descend dans les rues pour narguer les policiers. Voici le court métrage :

Le film a également été présenté en mars dernier au 21e Festival international du court métrage à Saguenay.

« C’est un mec qui, tout d’un coup, plutôt que d’aller taper sur des flics, décide de foutre la merde en utilisant un symbole et en le détournant, pour créer la panique autour de quelque chose qui suscite la peur », expliquait lundi Vincent Cassel sur le plateau du Gros journal, une nouvelle émission de Canal+, qui se veut un complément au Grand Journal et au Petit journal.

Violence en réunion a été mis en ligne sur le site Clique, une filiale de Canal+, alors que la France sort à peine du long débat sur le burkini, qui a fait couler beaucoup d’encre cet été.

« J’ai encore l’impression qu’on se fait enfumer avec cette histoire [de burkini]. On nous met ça comme si c’était le truc le plus important du moment, alors que ce n’est pas réellement le vrai problème.

« Je crois que c’est bien aujourd’hui de désamorcer un peu [avec ce film], affirme Vincent Cassel. J’étais content de participer à ce truc-là, mais des gens m’ont demandé : pourquoi t’as fait ce film? »

Les rumeurs d’une suite au film La haine sont fréquentes depuis plusieurs années, mais ne se confirment jamais. Film en noir et blanc portant sur les banlieues françaises, le long métrage avait eu l’effet d’une bombe lors de sa sortie en 1995. Il avait récolté 11 nominations aux César.