Les vacances touchent à leur fin, nous sommes à jour J-5 avant la rentrée scolaire. Si certains petiots ont hâte de suivre les grands à l’école, d’autres n’imaginent pas une seconde quitter les jupons de Mamie, ni ceux de Nounou. Pour ceux-là on appréhende le fameux jour de la rentrée. On a déjà assisté à des drames ou l’enfant, pris d’un gros sanglot, s’accroche à sa mère, puis à la porte d’entrée de la classe malgré les paroles rassurantes de la maîtresse.
Que nous soyons parents ou grands-parents, cette grande étape de nos tous petits nous préoccupe tous beaucoup.
Nous vous proposons un « medley » de conseils judicieux que nous avons piochés sur les sites et blogs que nous suivons.
Préparez votre enfant avant la rentrée…
- Généralement une journée porte ouverte est proposée aux nouveaux venus. Profitez-en pour lui faire visite l’école, sa classe et son adorable maîtresse.
- Parlez-lui de l’école bien avant la rentrée. Racontez-lui le déroulement d’une journée : les activités, la cantine, l’heure des mamans ….
- Rassurez-le et positivez : il se fera des copains, s’amusera avec eux à la récré, apprendra des tas de choses.
- Ne refoulez pas ses sentiments ni ses angoisses. Il vaut mieux anticiper plutôt que se retrouver devant le fait le jour de la rentrée.
- Enfin soyez vous-même le plus serein possible. Cette séparation peut être très angoissante mais dites-vous que votre enfant ressent votre stress, cela ne fera qu’augmenter le sien.
Le jour de la rentrée…
- Soyez matinal pour ne pas avoir à courir dès le premier jour.
- Une fois à la l’école, restez avec lui quelques minutes mais ne vous attardez pas trop même si il se met à pleurer au moment de votre départ. Montrez-vous calme et rassurant mais ne vous laissez pas submergé par l’émotion et quittez-le le plus sereinement possible.
- Pensez à avoir le sourire quand vous quittez votre enfant et évitez les séparations trop longues. Pour aider son enfant à affronter cette séparation, il faut qu’il sente que ses parents sont sereins et confiants. Sachez que cela se passe beaucoup mieux une fois que tous les parents ont quitté la classe.
- Pour les enfants qui n’ont pas de doudou, pourquoi ne pas faire un nœud à un mouchoir que vous aurez parfumé avec votre parfum et le mettre dans la poche de votre enfant en lui expliquant qu’il emmène avec lui un peu de son papa ou de sa maman. Et surtout, aidez-le à mettre des mots sur ses angoisses.
Une autre astuce très sympa pour « emmener un peu de papa ou de maman » c’est le « sac à bisous » de Maman au Top :
« Pour minimiser la séparation et rassurer un max le bout de chou, une maman m’avait parlé de son truc qui marche : le sac à bisou. On prend un petit sac, on découpe des petits rectangles sur lesquels on fait un bisou avec sa bouche et du rouge à lèvres, tout ça avec son enfant bien sûr. Puis on glisse ces petits bouts de papier- bisous dans le petit sac qu’on remet au bout de chou le premier jour d’école, en lui disant que lorsqu’il aura besoin d’un câlin de maman pendant la classe, il n’aura qu’à sortir un bisou du sac. » Craquant non ?
Le premier soir…
- Evitez d’être en retard. Votre enfant vous attend avec impatience.
- Prévoyez du temps à lui consacrer : un moment de jeu ou de détente en tête à tête. Il en a besoin la journée a été longue sans vous à ses cotés !
- Ne le forcez pas à parler de sa journée s’il n’a pas envie. Les enfants ont généralement du mal à raconter ce qu’ils ont fait le matin ou l’après-midi, ne maîtrisant pas encore complètement la notion du temps.
Carine Omer-Decugis (institutrice) précise sur infobebes.com :
« C’est souvent quand on le leur demande qu’ils répondent qu’ils n’ont rien fait. Mais si on les laisse tranquilles, ils donneront, quand ils l’auront décidé, des informations sur leur journée. »
Lorsque ça se passe mal…
- Pour compenser cette longue séparation pendant la journée, consacrez un maximum de temps à votre enfant le soir. Même si l’école devient vite une banalité pour lui, il a encore besoin de passer du temps avec vous ! Il doit être convaincu que l’école ne change rien à votre attachement et à vos sentiments envers lui.
- Dites vous bien qu’il appréciera mieux l’école de jour en jour, il se fera des amis qu’il sera heureux de retrouver chaque matin.
Nicolas Chevrier (psychologue) propose, dans son article sur naître et grandir, 3 autres conseils qui vous seront très utiles :
Faire preuve de souplesse et accepter ses réactions au stress :
« L’enfant aura certainement des réactions de stress et c’est normal, car il est en période d’adaptation. Il sera peut-être un peu plus difficile, plus irritable, plus agité, plus capricieux et pourrait moins écouter. Le parent peut aider son enfant en intervenant sur les comportements les plus dérangeants, mais en laissant passer d’autres, moins importants. Par exemple, assouplir les règles autour des repas si ceux-ci sont plus difficiles, accepter de passer plus de temps avec son enfant avant le coucher, une histoire ou deux chansons de plus, etc. C’est important d’accepter que notre enfant ait besoin de vivre des émotions négatives (crainte, peine, déception, frustration… etc.) afin de l’aider à développer son intelligence émotionnelle. »
En bref, soyez un peu plus cool les premiers temps !
Renforcer ses succès
« Lors de la période d’adaptation, je vous encourage à renforcer les efforts de votre enfant. S’il a de la difficulté à se séparer de sa mère, mais qu’il fait des efforts pour y parvenir, rien de mieux pour lui que de passer toute la soirée en compagnie de maman. Soyez attentif aux efforts que votre enfant fait et n’hésitez pas à les souligner : « J’ai remarqué que tu parlais à un nouvel ami, c’est super, je suis fier de toi. »; « Une belle journée terminée, parle-moi de tes meilleurs moments de cette journée. » C’est ce qu’on appelle le « renforcement positif ».
Éviter de le surprotéger
« Lors de ces événements, il est très important pour le parent d’adopter un rôle de support. L’enfant doit être exposé aux éléments de la vie qui provoquent du stress. De tenter de le protéger en ne l’exposant pas ou en tentant d’atténuer l’impact de ces moments sur lui est très néfaste. N’oubliez jamais que lorsqu’on fait quelque chose à la place de notre enfant, on lui envoie comme message : « Je ne crois pas que tu es capable de faire ça, je vais donc le faire pour toi. ». Lorsqu’on le supporte, on lui envoie plutôt ce message : « Je crois que tu es capable de faire cela, mais si tu as besoin de moi, je serai là! ».
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