Tania Wursig, la célébration du Mana

La seconde exposition de l’artiste australienne Tania Wursig se tiendra le 1er septembre à la galerie Winkler.

Après le succès de son exposition « Blood et Ink » l’année dernière, ces nouvelles oeuvres célèbrent encore une fois l’amour de cet artiste pour la culture tahitienne.

Appelé « MANA », l’inspiration de Tania Wursig nait de son observation et de sa profonde admiration de la relation qu’il y a entre le tahitien et son Fenua.

Depuis les cinq dernières années, Tania Wursig a régulièrement séjourné à Tahiti pour des périodes consécutives de deux à trois mois à l’hôtel Le Méridien, où elle peint et tient des ateliers de peinture pour des étudient locaux et étrangers.

« Je suis fière d’appeler Tahiti ma seconde maison. Ces dernières années, j’ai pu mieux connaitre et apprécier la culture Tahitienne, la population et la terre. J’ai eu la chance de rencontrer des personnes merveilleuses qui m’ont aidée à explorer cette culture extraordinaire et de forger mon amour pour ce « paradis ».  Je ne parle pas de paradis à la légère. Je ne suis pas naïve et je comprends bien qu’il existe beaucoup des difficultés à Tahiti (selon moi, elles sont toutes ou pour beaucoup, dues à l’influence européenne et à l’expansion économique), comme partout dans le monde. En comparaison avec les autres pays et cultures, Tahiti a créé une sorte d’équilibre et le peuple Tahitien peut donner au monde une leçon sur la réelle signification de « la vie » et de « vivre ». »

Un thème récurrent dans cette exposition de peintures sont les coiffes exubérantes et généreuses et le sentiment d’être enveloppé par la fertilité luxuriante et l’abondance des fleurs que ce pays a à offrir…

« Après avoir assisté à plusieurs représentations au Marae de Arahurahu ces 3 dernières années, j’ai été complètement captivée par l’intensité du « mana » qui s’y trouve. C’est un endroit incroyablement spirituel. Ceci, couplé avec l’époustouflant spectacle et les magnifiques costumes végétaux, je savais que je devais le peindre.

« La notion d’embellissement de la forme humaine, en particulier de la tête avec de la végétation et des fleurs créée une synergie symbolique entre la population et leur terre… Nous sommes et devrions toujours ne former qu’un. Je me sens attiré par la race humaine prenant du recul par rapport au confort de la société technologique et prenant de nouveau conscience que nous venons de la terre… Sans elle nous mourrons. »

« C’est cette notion, en qualité d’artiste et d’étranger, qui m’a tout d’abord captivé à Tahiti : malgré l’augmentation permanente des jeunes s’éloignant de leur Fenua vers le monde technologique » il reste un bon nombre d’entre eux très attachés à leur culture et je pense que c’est ce qui maintient et intensifie l’équilibre et le lien entre leur terre et leur culture. »

Dans mes oeuvres, j’utilise toujours le pareo comme base de ma peinture. En utilisant ces imprimés traditionnels tahitiens sous ma peinture, parfois dissimulé et parfois très voyant, je donne à mes tableaux une nouvelle profondeur et complexité qui ajoute une touche de mystère, une seconde histoire. Je le vois comme une métaphore représentant le sang et la culture du peuple.

En fait, ces peintures sont la célébration de la vie et du « mana » du peuple et de leur Fenua.


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