Si la vie était un jeu de société, quelles en seraient les règles ? Et surtout qui déciderait de ces règles… Et sous l’influence de qui ?
Le studio Les Parasites vient de publier un nouveau court-métrage, disponible gratuitement, intitulé « Jeu de Société ». Sous la forme d’une allégorie de la société, le groupe de jeunes producteurs dénonce un système dominé par l’argent et les rapports de force tout en se penchant sur la violence que les structures provoquent sur les relations humaines. Un petit chef d’œuvre à découvrir absolument.
Les Parasites est un groupe constitué de jeunes passionnés par la réalisation de courts-métrages. Leurs montages interrogent la société et la vie quotidienne, entre humour et critique engagée. Selon Guillaume Desjardins, l’un des membres, leur travail s’inspire d’une phrase de Théodore Monod « L’utopie n’est pas l’irréalisable, mais l’irréalisé » .
À ce jour, leur principal outil de médiatisation est internet. Cependant, à leur échelle, ils ont déjà connu des succès sur le grand écran. Leur production « Symptômes d’amour », a été récompensé à l’occasion du concours 48 hour film project de Montpellier. Pour sa part, la vidéo « Jeu de société » dont il est question dans cet article a été diffusée dans un cinéma parisien, avant d’être publiée sur le web cette semaine. Elle y a d’ailleurs rencontré un succès immédiat, puisque la production a été visionnée près de 100.000 fois en l’espace de 48 heures. Parmi les acteurs, on remarquera la présence d’Antoine Basler, qui a joué dans le film 99 francs (autre chef d’œuvre critique par ailleurs).
Ce « jeu », dont la forme n’est pas sans rappeler celle du Monopoly sans le nommer, est une allégorie de la société moderne. Le spectateur est interpellé puisque se succèdent humour noir, cynisme, engagement critique et poésie. Chaque scène fait référence au choix auquel fait face chaque être humain quand il doit s’intégrer dans un monde qu’il ne comprend plus. Ici, c’est non seulement le rôle de l’argent qui est questionné, mais également les relations de pouvoir entre les individus possédants et dépossédés, ainsi que les vices humains tels que la cupidité, la manipulation ou encore la violence pour conserver les structures actuelles en place.
Source : Mr Mondialisation
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