Finirez vous par être une vieille bique ?

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A 20 ans, on a toute la vie devant soi alors loin de nous l’idée de vieillir ! La vieillesse ne veut rien dire, et on n’y pense pas. A 30 ans, tout roule et on est plus préoccupé par ses aspirations professionnelles ou familiales. Il faut bien l’avouer : avant d’approcher la quarantaine, on se préoccupe assez peu de savoir comment on va vieillir. En fait, on ne pense pas vraiment aux années qui défilent, jusqu’à ce jour fatidique où l’on souffle nos 40 bougies et où, d’un coup, notre entourage se charge de nous faire savoir que l’on a pris de l’âge.

Vieillir, en soit, ce n’est pas grave. C’est un processus naturel et inéluctable. Sommes-nous condamnés à devenir vieux ? Oui. Indubitablement.

La question est plutôt de savoir si l’on va « bien » vieillir. Car évidemment, personne n’a envie de devenir un vieux con. Et pourtant, ça peut arriver à chacun d’entre. On a des preuves…

Dans nos rêves…

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On a toujours imaginé que plus tard, on sera une vieille dame digne et sereine, qui assume son âge avec panache. Une belle vieille dame que tout le monde aime, qui force le respect et l’admiration. Une grand-mère que les enfants adorent et que les adultes trouvent attendrissante. Une Dame aux cheveux blancs super à la mode, pétillante et drôle dont tout le monde s’arrache la compagnie, que ce soit pour écouter ses histoires de jeunesse  ou bien pour jouer aux cartes…

Le vieux con…

Et puis un jour ça nous  a frappés : on est en réalité en train de devenir « un vieux con ». Parfois, ce n’est pas beau de vieillir. Le vieux con en est l’exemple parfait.

Le vieux con, c’est cette personne âgée, mâle ou femelle, qui nous amène à elle seule à détester l’ensemble des membres de sa génération. Le vieux con c’est celui qui arbore constamment un air revêche et dédaigneux et qui abuse systématiquement des avantages liés à son grand âge.

Il vous déteste parce que vous êtes jeune et vous méprise parce que vous êtes sympathique et insouciante. Il vous marche sur les pieds pour passer en premier dans l’ascenseur, vous bouscule dans la rue et vous passe devant aux caisses du supermarché en faisant semblant de ne pas vous voir.

Alors que, soyons honnêtes, vous l’auriez laissé passer devant vous s’il avait tout simplement demandé.

Pour savoir si vous êtes déjà un vieux con ou bien si vous présentez des risques, on vous conseille cet article de la désencyclopédie.

Comment devient-on un « vieux con » ?

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On écrit « vieux con » car le vieux con n’a pas de sexe, tout comme il n’a pas d’âge.

Ce n’est pas donné à tout le monde de devenir un vieux con à 40 ans.  C’est le résultat d’un travail de longue haleine. Enfin, pour certain ça vient aussi naturellement. Mais encore une fois, il n’y a pas de quoi s’en vanter. On espère que certaines expériences serviront aux générations futures. Histoire de rendre ce monde un peu meilleur. Ou plutôt, moins pire.

On devrait assumer complètement la situation lorsque cela arrive. Même si on sait que c’est de la faute de la société de consommation, du marketing, des publicitaires… Oui, car c’est en faisant du shopping qu’on réalise qu’on est  devenue un vieux con.

Cela commence  innocemment : on a l’habitude de s’acheter des fringues. Dans plusieurs boutiques. Pendant plusieurs années.  On a  acheté des fringues, mais surtout, avant ça, on a essayé des fringues.

D’années en années, cette activité d’abord banale devient une source d’angoisse, de frustration, voire même de colère. La raison de notre  mal-être : la vendeuse de prêt-à-porter. Les vendeuses de prêt-à-porter. Toutes les vendeuses, d’ailleurs, de manière générale.

Depuis  toutes ces années, nous n’avons  pas changé nous !! . Donc ce sont forcément les vendeuses qui ont changé. Et pas en bien.

On ne comprend pas pourquoi elles s’acharnent sur nous. On aime  bien faire notre shopping sans être dérangée. Mais apparemment, elles n’ont pas eu le mémo. On ne comprend pas pourquoi, dès qu’on arrive, elles se jettent sur nous  comme la misère sur le pauvre monde et nous assaillent de questions.

Qu’est-ce qui se passe ? on a rien fait de mal. Pourquoi nous agressent-elles ?
Parmi ces questions, l’une d’entre elles ressort constamment : « J’peux vous aideeer ? »

Nous aider…nous aider à quoi ? à franchir le seuil de la boutique ? à toucher les vêtements ? à soulever le cintre ? à marcher jusqu’à la cabine ? à respirer ?
On ne comprend  pas. Une fois en cabine, on a également : « ça va, tout se passe bien ? »

Tout se passe bien… ? Comment ça ? elle croit qu’on est en train de mater un film là dedans ? qu’est-ce qui pourrait aller mal ? Elle a  entendu l’alarme incendie peut-être ? Non ? Alors bon ! on veut avoir la paix.

Et là, en général revient le :  « Vous dites si vous avez besoin d’aide. »

D’aide… pour quoi ? Pour mettre notre pied dans ce jean ? Ah mais c’est vrai qu’il ne faut pas se tromper de jambe, hein, faudrait pas inverser la gauche et la droite en l’enfilant. Et ce Tee Shirt, on ne comprend pas Mademoiselle, il a 3 trous, pourtant on n’a pas 3 bras… Ah mais non, ok, il y en avait un pour la tête. On n’était pas sensée deviner toute seule ? Sinon, y a pas un plan pour sortir de cette robe ? Elle est tellement grande, on a peur de s’y égarer…

Oui, on est devenu totalement sarcastique !!

En réalité…

Quand on entre dans une boutique, c’est le dos voûté, le visage arborant un air méfiant. On jette un coup d’œil rapide sur les fringues à portée de main, telle la maman de Bambi, prête à bondir hors de la boutique au moindre mouvement suspect. Et c’est toujours ce moment-là que choisit la vendeuse pour s’approcher à petit pas avant de s’exclamer avec un sourire (dans au moins 50% des cas) « puis-je vous aider ? ».

Option 1 : On n’a rien repéré qui convenait dans la boutique. Le temps que la vendeuse finisse sa phrase, on est déjà dans la voiture avec la clef sur le contact.

Option 2 : on a vu quelque chose qui nous  plaisait dans le magasin. C’est le début du supplice.

On réalise…

Oui… On est en passe de devenir une veille bourrique ….on doit arrêter !

Depuis cette prise de conscience, on essaie de corriger notre  attitude. D’être  plus empathique, plus patiente. Et de manière assez inattendue, cela apporte de la satisfaction à plusieurs reprises.  On découvre alors des vendeuses sympathiques, qui avaient vraiment à cœur de bien faire et de nous aider, même si la manière dont elles envisagent de matérialiser cette aide reste toujours assez floue.

Bon on ne va pas vous dire que c’est facile tous les jours. C’est un combat permanent. Souvent, le naturel revient au galop, comme avec notre banquière ou encore cette vendeuse de cosmétiques.

Mais l’important c’est de s’en rendre compte… C’est déjà ça.

On se justifie…

La  théorie est que plus on vieillit, moins on devient patient.

Car on s’en rend  compte qu’il n’y a pas qu’avec les vendeuses qu’on est  devenue exécrable : on s’énerve beaucoup plus souvent qu’avant et pour des choses beaucoup moins graves.

En même temps, ça paraît logique : moins il nous reste de temps à vivre et moins on est disposés à le consacrer à des choses qui nous énervent. Nous voici donc en vieux con repenti. S’il vous plait, acceptez cette  pénitence. En attendant que ça empire…

Et vous, quel vieux con serez-vous plus tard ?


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