Le Serpent, sur Netflix

En huit épisodes, la série de la BBC, qui arrive sur Netflix, raconte l’histoire de Charles Sobhraj, un tueur en série français qui, dans les années 70, sévit sur la route de Katmandou et contribua à ternir l’esprit libre hippie. L’occasion pour Tahar Rahim, bluffant dans la peau du « Bikini Killer », de confirmer son talent de caméléon international.

Il est un voyage que les moins de 70 ans ne peuvent pas connaître : la hippie trail, ce trajet parcouru dans les années 60 et 70, de l’Europe à l’Asie, par de jeunes Occidentaux en quête d’aventure, d’ouverture, de découvertes et de spiritualité. Cet esprit de liberté absolue a depuis été entaché par ce que l’on sait aujourd’hui de ce trip, à savoir qu’il était aussi un prétexte pour la consommation de drogue, et se teintait d’un exotisme impérialiste plus ou moins conscient de la part de ces voyageurs du bout du monde, souvent d’extraction bourgeoise. Reste une époque qui relève du fantasme aux yeux de la nôtre, non contrôlé par les passeports biométriques, ni surveillée par les réseaux sociaux.

À la faveur de cet anonymat, un homme va profiter de l’afflux de hippies peu méfiants pour accomplir son destin criminel. Cet homme, c’est Charles Sobhraj, vrai tueur en séries des années 70, dont Le Serpent reconstitue l’ascension. Après plusieurs années de larcins qui lui vaudront quelques passages en prison, ce Français, né d’un père indien et d’une mère vietnamienne, s’installe à Bangkok où il se fait passer pour un certain Alain Gautier, vendeur de pierres précieuses. De là, avec l’aide d’un jeune Indien, Ajay (Amesh Edireweera), et de sa compagne canadienne Marie-Andrée (Jenna Coleman) – qu’il surnomme Monique -, il drogue, vole et tue de jeunes touristes pour s’accaparer leurs passeports, en Thaïlande, mais aussi à Hong Kong et au Népal. En l’espace d’un an à peine, il sera l’auteur d’une quinzaine d’homicides.

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