« Éphémères Impressions » : Brigitte Bourger expose ses photographies dans la salle Muriavai de la Maison de la Culture

A travers ses photographies Brigitte Bouger propose un voyage à la découverte de lieux isolés, pour souligner l’étroite relation entre la nature et l’art, et donc entre la nature et l’homme.

Ce n’est pas la première fois que Brigitte Bourger explore les lieux désertiques, ce sont des endroits qui semblent l’inspirer, comme en témoignent ses projets précédents.  Son intérêt pour une maison abandonnée, la trace d’une présence humaine comme une pirogue, un petit « fare » suspendu au dessus du lagon, des indices qui deviennent les éléments du paysage qu’elle capture.

Et si la photographe a l’habitude de voyager dans des coins isolés du monde pour ses explorations, ces dernières années, elle trouve l’inspiration plus près de chez nous.

Nous vous invitons à découvrir la toute nouvelle série de photographies « Éphémères impressions » présentée à la Maison de la Culture du 6 au 10 Octobre 2020. A cette occasion, Brigitte Bouger dédicacera son premier livre qui sera par la suite disponible à la Librairie Odyssey.

Suivez Brigitte Bourger sur Instagram.

Pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je réside en Polynésie depuis 36 ans.

Après une carrière de pharmacien à Papara , je me suis consacrée à la photographie.

J’ai d’abord été séduite par la photographie animalière et puis depuis quelques années je me suis tournée vers la photographie d’art.

Qu’est-ce qui vous a amené vers la photographie ?

Les voyages tout d’abord car nous avons tous envie de rapporter des images autrement que dans la tête.

Ensuite des rencontres avec des photographes professionnels qui m’ont orientés vers une autre vision, plus exigeante.

Comment vous êtes-vous formé en autodidacte ? Et que pensez-vous des formations photo et sites de conseils aujourd’hui ?

Je suis entièrement autodidacte; j’ai consacré et je consacre toujours beaucoup de temps sur internet à lire ce qui parle de photographie ou d’art, à rechercher des conseils soit pour les prises de vue soit pour la post production.

J’ai aussi suivi des formations en direct avec des photographes : séjours photographiques à Arles, Japon, Canada etc…

Quelles sont vos sources d’inspiration, parmi des photographes ou des artistes ? 

Tout d’abord les  peintres qui ont montré à travers leur art une excellence dans le travail de la lumière et des sujets traités comme Vermeer, Rembrandt, plus récemment Hopper donc chaque tableau peut être une photographie, Soulages et tant d’autres…

Comme photographe Michael Kenna , le maître de la photographie minimaliste, Vincent Munier qui fait des photographies animalières (souvent minimalistes) exceptionnelles, Susan Burnstine qui construit ses propres appareils et qui obtient pour moi des résultats magiques.

Si vous deviez choisir trois mots pour décrire votre univers, quels seraient-ils ?

L’eau, le minimal, l’émotion.

Comment exprimez-vous vos ressentis, notamment votre rapport avec la nature, à travers vos photos ? Quels sont vos sujets de prédilection ?

Depuis 3 ans je me consacre essentiellement au projet  «  éphèmères impressions » , une série de photographie prises en Polynésie qui parle d’eau, de dégradations lentes et inexorables, mais aussi de bonheur à regarder ces témoins qui en disent long sur le passé, sur le vécu, sur le futur. Je recherche particulièrement ce qui est insolite.

Vos photos de paysages dégagent tous une atmosphère onirique. Comment parvenez-vous à ce résultat ?

Ce qui rend une photographie différente des autres c’est l’interprétation que l’on en fait; il faut y donner sa vision, transmettre des émotions. Pour mes photos c’est d’abord le choix du sujet unique qui semble souvent perdu dans la photo,  la pose lente qui rajoute ce coté irréel à l’eau et enfin les couleurs pastel  qui donnent de la douceur alors qu’en Polynésie nous sommes inondés de couleurs flamboyantes au quotidien.

Par rapport aux paysages que tu photographies, où préférez-vous vous rendre ?

Pour mes photographies minimalistes j’ai trouvé ici ce que je recherchais ; mais il y a aussi le Japon , la France et tant d’autres endroits encore.

Et niveau matériel photo et équipement, qu’est-ce que vous utilisez quand vous partez en virée ?

Evidemment toujours un trépied, des filtres indispensables et actuellement un appareil Sony et 2 objectifs. Ce qui est déjà bien assez lourd.

Avez vous des conseils à donner à ceux qui aimeraient se lancer dans la photo de paysage ?

Vous pouvez mettre 15 personnes au même endroit, les 15 feront une photographie différente. Ce qui fera la vraie différence ce sera la touche personnelle qui y sera apportée pour donner à l’image quelque chose d’unique, que ce soit dans le cadrage, dans la prise de vue ou dans le post traitement.

Un dernier mot ?

Regarder, imaginer et ensuite photographier.


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