Les hologrammes picturaux de Pascale Taurua

Nous vous le disions dans notre premier article, Pascale Taurua a pour unique sujet la femme.

Le parcours de Pascale est semblable à celui d’une « guerrière »… Il n’est pas celui d’un long fleuve tranquille mais semé d’embuches, de risques et de challenges. Elle exprime à travers  ses œuvres toute la richesse de ses expériences.

Pascale est aspirée par sa passion pour la peinture… Chacune de ses toiles est une retranscription immatérielle  de son âme. Cette identité singulière entre l’œuvre et l’artiste rend palpable ses sentiments, les contours de sa personnalité, restituant un impressionnisme vibrant de sincérité et chargé de mystère.

Lorsqu’une idée surgit, elle n’a alors qu’une seule hâte : la mettre sur toile. On distingue parfaitement les deux univers dont elle s’inspire. Le premier est celui de ses origines, la Polynésie. Le second est la vie qu’elle mène aujourd’hui, en France.

L’artiste exposera ses dernières oeuvres à la Galerie Winkler  à Noêl. Aujourd’hui, Pascale Taurua nous raconte son parcours, ses inspirations mais surtout, son Amour pour l’Art.

Ia ora na Pascale, à quel moment et par quelles motivations as-tu été conduite à la peinture ?
La motivation a toujours été présente, mais après avoir gagné un concours de peinture à Nouméa organisé par le rotary club, j’ai été contactée par une galerie qui m’a proposée de travailler avec elle. Parallèlement à cela je vivais des séquelles graves suite à un accident de voiture à Los Angeles où je vivais depuis quelques années. J’ai du donc suivre une thérapie et ma peinture en faisait partie.

Es-tu autodidacte ou as-tu suivi une formation ?
J’ai suivi une formation avec Rui Juventin au Conservatoire des Arts de Papeete, puis des stages avec Franck Janca peintre américain, Christoff Debuscher et Francois Legrand m’ont propulsée en avant.

Dans quelle « catégorie » positionnes-tu ton art ?
Je suis dans l’art figuratif contemporain, contemplatif qui se rapproche de Klimt avec un clin d’œil à l’art contemporain… C’est assez vague. Je ne me pose pas de question surtout!

Dans ta vie as-tu croisé des personnes, des artistes qui ont influencé ta créativité ?
Jean Dubrusk ! Je l’ai accompagné dans son travail sur certains sites de Tahiti. Il me conseillait beaucoup et partageait surtout son expérience. Puis les 3 artistes peintre cité ci-dessus.

Quelles sont tes inspirations actuelles ?
J’ai 2 univers bien distincts. D’abord celui qui fait parti de mon passé, la Polynésie française dont je suis originaire. Et ensuite celui qui fait parti de mon futur, l’Europe et la France en particulier, où je vis depuis 10 ans maintenant.

Avant la peinture, avais-tu d’autres pôles d’attraction (en matière d’art) ou ce talent t’a-t-il toujours habité ?
La sculpture m’aurait bien intéressée, activité que j’ai plus ou moins approché un certain temps. Mais je n’ai pas donné suite car pour maitriser une technique, il faut se donner à fond et j’avais déjà commencé la peinture à l’huile.

La femme est ton sujet principal, qu’est-ce qui motive cette préférence ?
La beauté gracieuse et silencieuse des polynésiennes que j’ai connu puisque j’ai été élevée en partie à Tahiti et les peintres comme Ravello, l’ancien petit ami de ma mère, rencontré à Marseille… Ils ont fait le voyage par bateau pour s’installer dans les îles… Ou encore comme Boullair, Bouloc…

Peux-tu expliquer quel est le moment que tu préfères lorsque tu concrétises une idée de peinture ?
Quand l’idée germe dans ma tête, ensuite je n’ai qu’une seule hâte, c’est de la mettre sur toile.

Quel est l’élément le plus important dans ton travail ?
Le plus important est lorsque j’en suis satisfaite et que je le prends en photo
.

Saurais-tu expliquer à quel moment te vient l’inspiration ?
Il y n’y a pas de moment pour l’inspiration… L’inspiration fait partie de moi 24h/24 !

Peux-tu nous parler de tes œuvres actuelles ?
Celles de Tahiti sont celles avec lesquelles je suis le plus à l’aise, car ça me parle et je les exécute avec une grande aisance puisque je les vis.

Celles de France sont plus délicates car je dois encore comprendre plein de choses qui m’échappent dans un monde qui est tellement différent des îles.

Je crois que la raison est simple. Je ne me sens appartenir à aucun pays, aucune ville, aucun lieu, aucune mentalité… Et je ne veux appartenir à aucun pays, aucune ville, aucun lieu et aucune mentalité… Je tiens à garder ma liberté de penser sans aucun préjugé sur quoi que ce soit ou qui que se soit… Je prends le meilleur des gens que je rencontre et des expériences que je vis…

Et aujourd’hui, existe-t-il en dehors de la peinture d’autres passions que nous pourrions te découvrir ?
Aucune autre passions que la peinture, l’Art… Je vis pour l’Art et uniquement pour l’Art… « In Art I trust ! »

Y a-t-il message que tu voudrais faire passer au travers de tes tableaux ?
Aucun message ! Je vis l’Art point barre !

Enfin, quels sont tes projets et attentes concernant ton art ?
Evoluer dans cet univers, découvrir et découvrir, me gorger d’expériences… Le chemin est long et la vie est courte… Ne perdons pas de temps !

Questions de fin d’interview :

Que mets-tu dans ton sac en priorité chaque jour ?
Mes cartes de crédits !

Un péché mignon ?
La gourmandise, toutes sortes de gourmandises.

Une qualité ?
La curiosité, l’indulgence…

Un défaut ?
La gourmandise !

Une citation ?
« Devenir peintre aujourd’hui est insensé
. A moins de ne rien pouvoir devenir d’autre
. A moins de ne pouvoir exister sans elle », Igor Bitman.


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